NETTALI.COM - Aminata Touré se veut claire. L'ancienne Première ministre demande aux nouvelles autorités d'aller jusqu'au bout dans la reddition des comptes. Même si, selon elle, une "certaine presse" tente de porter atteinte à sa réputation en la citant parmi les personnes épinglées par les corps de contrôle. 

"J’ai appris de l’extérieur du pays que suite à la publication des rapports de l’IGE (Inspection générale d'Etat, ndlr), une certaine presse politiquement motivée tenterait de porter atteinte à ma réputation en jouant avec le mot «épinglé» savamment mis entre guillemets, avec une intention manifeste de nuire." Telle est la réaction d'Aminata Touré suite à certaines publications de la presse de ce week-end. L'ancienne Première ministre rappelle d'ailleurs : "Sur instruction de Macky Sall, pendant 3 ans, j’ai fait l’objet de la première vérification de l’IGE d’une institution nationale publique depuis…1960." "A la pubication du rapport de vérification de l’IGE, la seule question qui vaille est la suivante : Aminata Touré à la tête du CESE (Conseil économique, social et environnemental, ndlr) a t-elle détourné 1 franc des deniers publics ? La réponse est non, mille fois non !", poursuit-elle. Mieux, Aminata Touré souligne que ses anciens collaborateurs, fonctionnaires de l’Etat du Sénégal, en charge de la gestion financière du CESE sous sa présidence vaquent tranquillement à leurs occupations depuis 2020 car aucun détournement ne leur est reproché non plus. "C’est ce qui m’a donné l’entière liberté de m’opposer véhément au troisième mandat de Macky Sall et à ses dérives dictatoriales qui se sont soldées par la mort d’une cinquantaine de personnes pour qui Justice doit absolument être rendue", poursuit celle qui a aussi été ministre de la Justice.

Dans un communiqué publié ce dimanche, Aminata Touré encourage "vivement les nouvelles autorités à aller jusqu’au bout de la reddition des compte en commençant par le scandale des 1000 milliards des fonds Covid pour lesquels Macky Sall a lui-même autorisé la suspension des procédures d’appel d’offre et de contrôle. Par conséquent, Macky Sall est le premier responsable de ce carnage financier sans précédent dans l’histoire du Sénégal, carnage auquel a activement participé son beau-frère Mansour Faye". "Comme j’ai eu à le faire sans m’offusquer ni rechigner, que tous ceux qui ont géré les fonds publics pendant les 12 ans du régime de Macky Sall, ministres, directeurs généraux et présidents d’Institution se mettent à la disposition des organes de contrôle et rendent compte de leur gestion!", soutient Aminata Touré. Qui conclut: "Des politiciens honnêtes il en existe, j’ai la prétention de me compter parmi eux et désormais, je saisirai la Justice contre toute tentative de jeter le discrédit sur ma personne."