NETTALI.COM - Une importante vague de chaleur touche actuellement le Brésil. L'air dans la ville emblématique de Rio de Janeiro est irrespirable avec une température ressentie de 62,3 degrés.
La vague de chaleur qui touche l'Amérique du Sud depuis le début de l'année, a fait grimper la température ressentie à un niveau record à Rio de Janeiro, au Brésil, ce week-end, alors que la pluie menace dans le sud du pays. "Evitez toute exposition prolongée au soleil. Hydratez-vous !", a averti sur X le système d'alerte municipal de Rio, dimanche 17 mars, en annonçant une température ressentie de 62,3°C à 9h55 locales à Guaratiba, un quartier de l'ouest, après 60,1°C la veille, un record depuis que ce type de mesures a commencé en 2014.
La zone ouest de Rio est composée de quartiers pauvres, excentrés et mal desservis, où vivent plus de 40% de la population de cette ville de plus de six millions d'habitants. Avec une température réelle maximale de 42°C dimanche, la température ressentie est montée à 57,7°C dans le quartier résidentiel du Jardin botanique, dans le sud de Rio, pourtant privilégié avec sa nombreuse végétation. Emblématiques de Rio, les plages d'Ipanema et Copacabana étaient noires de monde dimanche. Beaucoup ont également trouvé refuge au parc de Tijuca, véritable poumon vert en pleine ville.
Les experts attribuent ces phénomènes extrêmes et l'instabilité météorologique au changement climatique et au phénomène El Niño qui touche le cône sud de l'Amérique latine, en pleine période estivale. Le climat actuel s'est déjà réchauffé d'environ 1,2°C par rapport à 1850-1900, causant une augmentation des épisodes de sécheresse, d'inondations et de vagues de chaleur.
Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande existent.