NETTALI.COM - Les quatre proches du jet-setteur Baïdy Amar, qui étaient en garde à vue depuis dimanche dans les locaux du commissariat de police du Plateau, ont été présentés hier au parquet. Ils sont poursuivis pour les faits de détention et usage de drogue (cocaïne). L’enquête a montré que le groupe avait déjà consommé plus de 50 g de cocaïne. Leur fournisseur est traqué.

Le corps sans vie de Baïdy Amar, héritier du défunt milliardaire Ameth Amar, a été retrouvé dans un appartement situé au Plateau, dimanche dernier. L’enquête menée de main de maître par les limiers du commissariat de police du Plateau et de la Sureté urbaine du commissariat central de Dakar a permis de faire la lumière sur cette tragédie.

En effet, dimanche dernier en début de matinée, la famille de la victime a saisi les enquêteurs du commissariat de police du Plateau pour une affaire de mort d’homme. Le jet-setteur Baïdy Amar était en compagnie de sa petite amie M. Djari, de son ami Z. Fall, de la copine de celui-ci J. Nigliore et du chauffeur A. Sarr.

Dans sa déposition, Z. Fall est revenu sur les circonstances du drame. Selon nos informations, il a confié qu’ils ont fait la fête toute la nuit du samedi jusqu’à 5 h du matin à Sendou, dans le département de Rufisque, avant de rallier Dakar pour terminer leur nouba.

Après qu’ils se sont retirés dans leurs chambres respectives, il a entendu des cris de détresse de la petite amie de la victime, M. Djari. Accouru aux nouvelles, il a trouvé son ami en situation de détresse, luttant contre la mort. Il a tenté de le réanimer, en vain. Quand il a senti que la situation leur échappait, ils ont pris la décision de l’acheminer à l’hôpital. Malheureusement, leur ami a rendu l’âme.

A leur arrivée sur les lieux, les limiers du commissariat du Plateau ont effectué les constats d’usage. Ils ont d’abord trouvé des traces de poudre blanche. Puis, ils ont vu un sachet de 25 g de cocaïne. C’est ainsi qu’ils ont décidé d’embarquer tous ceux qui étaient sur les lieux.

Lors des auditions, la petite amie Djiari, J. Niglior et le chauffeur A. Sarr ont confié ne pas toucher à la drogue. Par contre, ils ont reconnu qu’ils étaient ivres, à cause des bouteilles d’alcool ingurgitées. Mais, selon nos sources, ils n’ont pas convaincu les enquêteurs qu’ils ne prenaient pas de drogue.

D’ailleurs, les enquêteurs, en exploitant les téléphones des mis en cause, ont su qu’ils avaient au début de leur virée une quantité de 75 g de cocaïne. Mieux, la bande d’amis a pris des photos de la fête qui les incriminent.

Au terme de leur période de garde à vue dans les locaux du commissariat de police du Plateau, les quatre amis de la victime ont été présentés, le mercredi 28 février, au procureur de la République.

Il s’agit de Z. Fall (ami de la victime) et de sa copine J. Nigliore, de l’Algérienne M. Djari (petite amie de la victime) et du chauffeur A. Sarr. Les enquêteurs du commissariat du Plateau leur reprochent les faits de détention et usage de drogue (cocaïne).

Le fournisseur traqué par les enquêteurs

En outre, le certificat de genre de mort renseigne qu’il est mort après avoir ingurgité plusieurs substances de drogue. L’autopsie parle d’overdose.

Actuellement, les enquêteurs sont sur les traces du fournisseur des jetetteurs. Toutefois, pour des raisons liées à cette enquête, aucune information ne nous a été donnée par nos interlocuteurs sur lui, pour ne pas biaiser la suite de cette affaire.

Par contre, on nous signale qu’il est traqué, car son degré d’implication ne saurait être minime dans cette affaire de mort d’homme. Autrement dit, s’il y a une victime, c’est parce qu’il a fourni assez de drogue à ce groupe