NETTALI.COM - En traînant les pieds au moment où les Sénégalais attendent de connaître la date de la prochaine présidentielle, Macky Sall ne fait que tenter de saboter le processus électoral. L'accusation est brandie par 16 des 19 candidats retenus par le Conseil constitutionnel. 

Ils sont 16 candidats regroupés dans une entité dénommée "FC25". Et ils disent en avoir marre d'attendre que Macky Sall fixe la date de la prochaine présidentielle telle que voulue par les "7 sages". Alioune Mamadou Dia, Anta Babacar Ngom, Diomaye Faye, Aly Ngouille Ndiaye, Mame Boye Diao, Déthié Fall, El hadji Malick Gakou, Cheikh Tidiane Dièye, Habib Sy,  Khalifa Ababacar Sall,  Pape Djibril Fall, Daouda Ndiaye, Serigne Mboup, Thierno Alassane Sall,  Boubacar Camara et Mamadou Lamine Diallo accusent le chef de l’Etat de tenter de saboter le processus électoral.

"Depuis la décision du Conseil constitutionnel du jeudi 15 février 2024 annulant le report de l’élection présidentielle tenté par le régime de Macky Sall et enjoignant l’indication d’une nouvelle date dans les meilleurs délais, une lenteur inexplicable est constatée", déclarent les 16 candidats membres du "FC25". Dans un communiqué rendu public mardi, ils déplorent : "Rien n'a été entrepris. Pourtant, le cadre légal est clairement fixé et aucun obstacle juridique ou de fait ne se dresse contre la fixation d’une date que le Sénégal et la communauté internationale attendent avec impatience et inquiétude. De plus, nous constatons que les opérations électorales peinent à reprendre leur cours normal malgré la décision du Conseil constitutionnel exigeant leur poursuite."

En effet, expliquent-ils, "les mandataires des candidats rencontrent des difficultés pour prendre possession du fichier électoral et tout fonctionne au rythme de la mauvaise volonté du Président Macky pour déclencher le processus de sa succession inévitable". "Il est manifeste que cette situation révèle un refus du président de la République de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente", accusent les 16 candidats signataires de la déclaration. Ces derniers disent prendre acte de la décision du Conseil constitutionnel mettant à jour une nouvelle liste de 19 candidats, "ce qui vient confirmer, s’il en était encore besoin, l’impérieuse nécessité de poursuivre le processus électoral en cours".

Selon eux, tout porte à croire que "Macky Sall n’arrive pas à digérer la mise en échec par le Conseil constitutionnel et le peuple de sa tentative de saboter l’élection présidentielle". Aussi dénoncent-ils "les tentatives de discréditer nos institutions, notamment le Conseil constitutionnel".  "Le FC25 précise que la responsabilité personnelle de Macky Sall reste engagée dans cette périlleuse entreprise et met également en garde tous ceux qui contribuent, de près ou de loin, au sabotage de l'élection présidentielle", souligne le communiqué. Qui conclut : "Il est impératif que le Président Macky Sall respecte la volonté du peuple sénégalais et fixe une date pour l'élection présidentielle. En tout état de cause, le FC25 rappelle qu’à compter du 2 avril 2024, il ne sera plus président de la République du Sénégal."