NETTALI.COM- Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a tenu une conférence de presse pour s'expliquer sur l'actualité judiciaire, marquée par les vagues de libérations des détenus, arrêtés lors des manifestations politiques. Interpellé sur la libération de Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, elle précise que les choses se font cas par cas et selon les conditions requises.

A la question de savoir si Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye vont bénéficier de la vague de libérationen cours, le ministre de la Justice a laissé entendre que ce n'est pas encore à l'ordre du jour. « On ne fait pas de façon massive, pour notre bon vouloir ou à la tête du client. On le fait parce qu’il y a des dossiers qui s’apprécient au cas par cas en fonction des éléments objectifs qu’il y a dans le dossier. Pour le, moment, c’est là où nous en sommes, selon si les conditions sont requises », a répondu Me Aïssata Tall Sall aux journalistes.

Elle renseigne sur la même lancée : « Nous allons avoir un autre lot de dossiers à apprécier objectivement, mais cela ne veut pas dire libération de tout le monde, cela veut dire libération cas par cas. Tout est possible selon la loi, tout est possible selon la procédure, tout est possible selon les éléments qui figurent aux dossiers ».

La Gardes des Sceaux a été  aussi interpellée sur le retour de Me Ngagne Demba Touré qui s'était exilé après son refus de déférer à la convocation de la justice. Est-ce qu’une nouvelle interpellation est possible surtout en ces temps de décrispation de l’espace publique? Me Aïssata Tall Sall se veut claire : « Le Sénégal est un Etat de droit. Je viens de dire que Ceux-là qui qui ont été reclaché ils, bénéficient de liberté provisoire. Ils ne sont pas encore définitivement jugés et relaxés. Ils bénéficient de liberté provisoire. C’est pour vous dire que la loi elle va s’appliquer. Dans quel sens je ne sais pas. C’est au juge de le dire. Par contre la vocation de tous les mandats d’arrêt au Sénégal c’est qu’il s’applique et qu’il soit exécuté quel que soit la personne. Il y’a des mandats d’arrêts qui sont lancés, ils sont actuellement à la police. Ils vont s’exécuter. Et après quand les juges décideront des mesures de clémence ou d’autres compréhensions, les juges le feront en toute indépendance ».

Aissata Tall Sall a aussi parlé des tortures que les journalistes subissent sur le terrain. « L’agent de police n’aurait pas dû le faire. Je suis convaincu que dans la hiérarchie de la gendarmerie c’est encore regarder. Dans notre pays nous n’acceptons pas qu’un journaliste soit brutaliser. Il arrive qu’il ait des incidents », fulmine-t-elle