NETTALI.COM - Un acte supplémentaire pourrait être posé incessamment, pour rétablir la paix dans le pays et sortir de la crise politique née du report de l’élection présidentielle. Mercredi 14 février, le secrétariat exécutif de l’APR a validé l’idée d’une loi d’amnistie.

L’idée d’une loi d’amnistie fait son chemin. Hier, selon nos sources, la question a été longuement débattue lors de la réunion du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la Répu- blique (APR). La question a été posée sur la table, par le chef de l’État, en présence de tous les ténors du parti : le Premier ministre Amadou Ba, le président du Conseil économique, social et environnemental Abdoulaye Daouda Diallo, Farba Ngom, Mame Mbaye Niang...

Lors des prises de parole, les uns et les autres se sont déterminés par rapport à cette solution de sortie de crise. Il ressort des retours qu’on a eus que le Secrétariat exécutif de l’APR a validé le principe de l’amnistie. Selon nos interlocuteurs, ceux qui étaient contre cette loi sont revenus à de meilleurs sentiments et se sont rangés à la volonté de la majorité. La réunion s’est déroulée jusque tard dans la nuit.

L’introduction d’une loi d’amnistie générale pour les émeutes de mars 2021 et de juin 2023 est attendue pour ouvrir la voie à une possible libération d’Ousmane Sonko, de Bassirou Diomaye Faye et des autres prisonniers dits politiques. Elle est surtout attendue pour décrisper la situation et amener les différents protagonistes politiques à se retrouver autour d’une table et sortir de cette crise préélectorale lourde de dangers pour le Sénégal.

La possibilité de vote d’une loi d’amnistie a été révélée, en premier, par Alioune Tine. Il a récemment déclaré récemment, qu'"Ousmane Sonko va être libéré dans les prochains jours". Il ajoutait : "La libération de Sonko va ramener la paix dans ce pays. Tout ce qui peut ramener la stabilité dans ce pays doit être fait et encouragé."

Allant plus loin, le droit-de- l'hommiste renseignait que le chef de l’État Macky Sall est d’accord avec le principe de réconciliation nationale. Et que le projet de loi y relatif pourrait être adopté en Conseil des ministres. Ce qu’il considère comme la première étape de ce processus de dialogue.

Mais conscient que cela ne pourrait se faire qu’avec l’assentiment des concernés, notamment le leader de l’ex-Pastef, il avait lancé cette invite : "Le problème, désormais, ce n’est plus Pastef ou tel ou autre parti. Son engagement (NDLR : Ousmane Sonko) envers le pays qui lui a valu la prison, il doit aussi avoir la même détermination pour que les cœurs s’apaisent au Sénégal. Il doit tout tenter pour réunir les Sénégalais, pour mettre fin aux tensions dans ce pays."