NETTALI.COM - Parti en pleine Coupe d’Afrique des Nations de son propre fait, après une phase de poules ratée à domicile et ce malgré la qualification pour les 8es de finale, Jean-Louis Gasset reste un supporter affirmé de la Côte d’Ivoire. D'ailleurs, l’entraîneur français, qui a vu son ancienne équipe se hisser jusqu'en finale, croit les Ivoiriens capables de battre le Nigéria dimanche.

"La Côte d'Ivoire n'est pas favorite car le Nigeria est mieux classé en Afrique et possède Osimhen, le meilleur joueur africain de l'année. Mais avec Haller, Adingra et peut-être Pépé, ce n'est plus la même équipe. Je savais qu'elle mon- terait en puissance, comme avec Aurier, absent un mois avant de venir. Pour Adingra, Brighton nous avait envoyé un fax pour nous dire que la Can était finie. J'ai envoyé les images (médicales) à des amis qui m'ont dit : 'Ce n'est pas tout à fait déchiré et dans trois semaines, il sera là'. On l'a gardé. C'est pour ça que quand je vois Haller et Adingra marquer en quarts et en demies... C'est écrit. Mais sans moi. Mais les ondes positives sont revenues et ça, c'est la vie, c'est comme ça. C'est mérité et on arrive en forme au bon moment", a analysé Gasset auprès du journal L’Equipe.

...Gasset revient sur son départ

Dans les colonnes du journal L’Equipe ce vendredi, Jean-Louis Gasset est revenu sur sa démission de la Côte d’Ivoire en pleine Coupe d’Afrique des Nations. Malgré la qualification miraculeuse des Éléphants pour les 8es de finale, après une phase de poules désastreuse sur leurs terres, l’entraîneur français jugeait son départ inévitable.

"J'étais un peu barbouillé comme un lendemain de cuite. On était dans un vestiaire dévasté avec des affrontements à l'extérieur, a expliqué le technicien de 70 ans. Je voyais les petits sur leurs portables pour prendre des nouvelles de leur famille. Ils avaient peur. Il ne faut plus jamais revivre ça ! On était au bord d'une catastrophe, franche- ment. J'entraîne depuis trente-cinq ans et c'est la première démission, mais vu ce qu'il se passait... Qu'on me dise, tu es nul, tu es vieux, tu n'as jamais entraîné en Afrique, d'accord, mais là, ça prenait une tournure dramatique. Des gens allaient à notre hôtel, à la Fédération, il y avait des pneus sur la route, plus des policiers partout. Le président recevait des appels du commissaire dans mon bureau au stade pour lui expliquer ce qu'il se passait dehors."

"C'était la seule chose à faire pour sortir de ces ondes négatives, ajoute Gasset. Mais il fallait ensuite que la personne qui prenne ma place tape fort et Emerse (Faé) a fait un sans- faute. Il a fait des choix forts. Bravo. Et ça s'est passé à merveille avec lui, il a été utile tout au long du parcours."