NETTALI.COM - L’affiche de la finale de la 34ème édition de la CAN est officielle. La Côte d’Ivoire rejoint le Nigéria, après sa victoire 1-0 sur une RD Congo dans un jour sans. Les Éléphants ont confirmé devant leur public au Stade Olympique d’Ebimpé, leur montée en puissance depuis la phase à élimination directe, bien aidés par une RDC qui a fait un non match. Ce sera sa première finale depuis la victoire en 2015.

Première image forte de cette rencontre : la main sur la bouche et l’index sur la tempe des joueurs congolais durant l’hymne de la RDC, pour attirer l’attention sur les dégâts de la guerre dans l’Est du pays. Le message étant passé, les hommes de Sébastien Desabre, qui avaient sans doute à cœur de décrocher la victoire en hommage aux victimes du Nord-Kivu, se mettaient en évidence les premiers. Et ce dès la 9e minute. Cédric Bakambu croyait ouvrir le score à la suite du second corner consécutif du match botté de la droite, mais son but était invalidé par l’arbitre libyen Mutaz Ibrahim, en raison d’une faute préalable sur le gardien Yahia Fofana.

Plus entreprenante que lors de ses deux précédents débuts de match, la Côte d’Ivoire répondait coup sur coup par son sauveur contre le Mali, Simon Adingra. Le chouchou du Stade d’Ebimpé obligeait dans un premier temps la défense adverse à concéder un corner sur un centre à gauche (15e), puis reprenait de la tête, mais au-dessus, un centre venant de droite (18e). La RDC ne reniait pas ses intentions offensives, loin s’en fallait. Au bout d’une percussion à l’intérieur, Gaël Kakuta voyait son tir ralenti par un pied ivoirien pour finalement mourir dans les bras de Y. Fofana (19e). Dix minutes plus tard, Yoane Wissa tirait à bout portant sur le portier d’Angers SCO, auteur d'un magnifique arrêt, suite à une déviation de Kakuta consécutive à un centre venant de droite. Une action anecdotique toutefois, puisque l’ancien Lorientais était de toute façon hors-jeu (29e).

Le poteau pour Kessié, la réussite pour Haller

Les Ivoiriens reprenaient les débats par Sébastien Haller, auteur d’un ciseau retourné passant au-dessus (36e), puis d’une reprise de la tête fuyant le cadre de justesse à la suite d’un centre de la droite (40e). Deux minutes plus tard, Franck Kessié touchait lui le poteau à la conclusion d’un jeu à trois, toujours à droite (42e).

Le danger se rapprochait inexorablement des cages congolaises, et ce n’était pas la percussion du rentrant Theo Bongonda, lequel tirait notamment derrière le petit filet juste après la reprise (48e), qui levait l’épée de Damoclès au-dessus des buts de Lionel Mpasi. Car, cinq minutes après un tir à bout portant de Max Gradel sur le portier de Rodez (59e), Haller débloquait la rencontre à la faveur d’une action au départ anodine. À la retombée d’un centre de Gradel venant de droite, le géant du Borussia Dortmund voyait sa reprise manquée se transformer en un tir à rebond qui s’avérait fatal pour Mpasi (1-0, 65e).

La Côte d’Ivoire à une finale de son 3e titre

Dos au mur, les Léopards tentaient de revenir par Samuel Moutoussamy. Malheureusement pour eux, le centre-tir du milieu nantais s’envolait au-dessus de la lucarne droite de Y. Fofana (68e). Ils passaient même tout proches du KO sur un lob d’Haller échouant de près à côté de la cage vide de Mpasi (71e), puis sur un centre coupé de justesse par un défenseur devant Jonathan Bamba, lequel venait de dribbler le portier dans les arrêts de jeu (90e+4).

La Côte d’Ivoire s’imposait finalement d’une courte tête, tout en maitrise cette fois, et n’est plus qu’à une finale de son troisième titre à disputer dimanche contre le Nigéria, tombeur de l’Afrique du Sud (1-1, 4 tab 2) plus tôt dans la soirée. Les Ivoiriens vont ainsi retrouver les Super Eagles qui les avaient battu en match de poule (1-0). La RDC vise désormais la médaille de bronze, comme en 2015, dans le match pour la troisième place face aux Sud-Africains samedi.