CONTRIBUTION - "L’angle d’attaque du PDS ou tout au moins de ses députés contre le Conseil Constitutionnel mérite mon intervention en tant que témoin privilégié de l’histoire de ce pays.

Je ne défends pas le Conseil Constitutionnel et je n’ai pas à le défendre chacun des sept sages ayant sa propre conscience et devant répondre de sa décision devant Dieu. Il se trouve que par ma qualité d’officier de police judiciaire, j’ai eu à participer à l’enquête concernant l’assassinat de Maître Sèye.

Il se trouve aussi qu’un des sages en l'occurrence le magistrat Cheikh Tidjane Coulibaly était à l’époque un des juges ayant eu à intervenir dans cette affaire en sa qualité de président de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar. Suite à des accusations de tortures contre des personnes arrêtées par la Gendarmerie lors de cette enquête notamment le député Mody Sy et la copine de Diakhaté un des quatre prétendus assassins, j’ai été chargé avec le Capitaine Sidya Diedhiou aujourd’hui hui colonel de mener l’enquête sur ces faits par la Chambre d’accusation.

Cette enquête avait démontré que les seuls faits et personnes qui pouvaient lier la bande à Clédor au PDS notamment la remise d argent pour l'achat des armes par Mody Sy et une réunion entre la bande et certains responsables du PDS a Pout dans un verger appartenant au père de la fille, avaient été obtenus sur la base de tortures. Le magistrat Cheikh Tidjane Coulibaly avait annulé en 1994 sans hésiter toute la procédure incriminant le PDS.

Ce même juge quelques années auparavant avait relaxé Maître Wade dans une procédure sur la base de la liberté de culte. Wade avait organisé des prières pour le départ de Diouf et avait été arrêté sur la voie publique pour attroupement et manifestation non autorisée

Accuser ce magistrat et lui particulièrement est une hérésie et une atteinte grave à l'honneur d’un homme que je juge digne courageux et conséquent.

Il est le frère du ministre Abdou Latif Coulibaly. Est ce là le conflit d' intérêt évoqué.

Ce serait grave et triste de détruire sa réputation sur cette base. Je ne suis pas son ami. Je ne suis pas son parent. Je ne suis pas son avocat. Je témoigne de ce que je sais et en bon musulman".

PAR COLONEL ABDOULAYE AZIZ NDAO