NETTALI.COM - Défini comme un cadre d'échange, de partage, de réflexion, de proposition stratégique, de décision et d'action pour la valorisation du statut des conseillers municipaux du Sénégal, le Collectif des conseillers municipaux du Sénégal (COCMS) a rencontré la presse ce dimanche 15 janvier à la mairie des Parcelles assainies. Face à la presse, ce cadre composé de 26.890 conseillers municipaux réclame plus de considération et d'estime.

Le collectif des conseillers municipaux ne vit pas bien. La situation des conseillers municipaux est alarmante. Leur mobilisation s'inscrit dans une quête de reconnaissance et d'équité au sein de la sphère politique locale.

"Nous sommes au nombre de 26.890, au même moment nos autres collègues maires et adjoints au maire sont
respectivement au nombre de 587 en 2023. Chers Sénégalais épris de justice et d'équité, voilà des signes chiffrés qui ne trompent !
Ce constat révèle numériquement la supériorité écrasante des conseillers municipaux du Sénégal sur leurs autres collègues qui, au lieu de faire cause commune, se livrent tout bonnement à une bataille des mots pour ne dire pas qu'ils se crêpent le chignon pour leurs propres intérêts", a d'emblée dénoncé le COCMS.

"C'est pour toutes ces raisons que :
- Considérant que les conseillers municipaux du Sénégal constituent des acteurs indispensables et incontournables du dispositif de fonctionnement normal des communes du Sénégal ;
- Considérant le déséquilibre patent ou apparent entre l'organe exécutif local et I'organe délibérant ;
- Considérant les conditions de travail précaires et peu encourageantes de l"ensemble des conseillers municipaux du Sénégal;
- Conscients du rôle important que les conseillers municipaux du Sénégal jouent dans le développement de leur localité ;
- Considérant aussi que les conseillers municipaux du Sénégal ne sont pas bien représentés ou ne sont pas du tout représentes;
- Considérant enfin l'inexistence ou l'absence d'un statut valorisant des conseillers municipaux du Sénégal dans la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales", ont laissé entendre les collègues de Abdoulaye Cissé.

Face à ceux qu'ils qualifient d'injustice, le collectif des conseillers municipaux du Sénégal dénonce d'abord la non prise en compte de ses préoccupations par les organisations sensées les représenter lors des négociations avec de chef de l'État, relatives aux avantages et indemnités des maires et adjoints au maire.

Ensuite, le COCMS manifeste sa volonté de mettre en place une entité exclusivement dédiée aux conseillers municipaux du Sénégal pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux.
Les conseillers municipaux réclament par ailleurs la valorisation du statut de conseiller municipal et sa prise compte dans les textes législatifs et réglementaires.

En fin, le COCSM demande très respectueusement au Chef de l'État de prendre très rapidement toutes les dispositions utiles et nécessaires pour corriger cette injustice que subissent les conseillers municipaux du Sénégal.

A rappeler que le COCMS a introduit une lettre de demande d'audience depuis le 11 janvier 2024 à 11h précise au Palais de la République du Sénégal.