NETTALI.COM - Ousmane Sonko sera-t-il réintégré dans les listes électorales ? Le juge du tribunal d'instance de Dakar se donne 48 heures pour rendre son verdict. Annonce faite ce mardi à l'issue de plusieurs heures de débats d'audience. 

Le 14 décembre 2023. C'est la date retenue par le juge pour dire si Ousmane Sonko sera réintégré dans les listes électorales. Ce qui lui permettrait de se porter candidat à la présidentielle prévue le 25 février 2024. Le juge se donne en effet 48 heures pour rendre son verdict. Décision prise à l'issue de plusieurs heures de débats entre d'une part les avocats d'Ousmane Sonko et, d'autre part, l'Agent judiciaire de l'Etat appuyé par les avocats de l'Etat du Sénégal.

"Après 8 heures de plaidoirie, le juge a décidé de mettre l'affaire en délibéré pour réfléchir sur les arguments des uns et des autres et rendre sa décision le 14 décembre à 9 heures précises", rapporte Me Ciré Clédor Ly, membre du pool des avocats d'Ousmane Sonko. Il ajoute: "Ce qui avait été plaidé à Ziguinchor puis replaidé à la Cour suprême, c'est ce qui aujourd'hui faisait l'objet de plaidoiries entre les avocats du président Ousmane Sonko et l'Etat du Sénégal dont les services, notamment la Direction générale des élections (DGE) et la Direction de l'automatisation des fichiers (DAF) qui sont sous la coupe du ministère des Elections qui n'est rien d'autre qu'un habillage du ministère de l'Intérieur, ont violé les droits de notre client et ont refusé de lui reconnaitre ses droits civiques en le radiant abusivement des listes électorales avec des prétextes fallacieux." Selon l'avocat, il s'agit d'attendre de voir si le juge de Dakar va confirmer la décision du juge de Ziguinchor ou s'il aura un autre point de vue qui aboutira nécessairement devant les chambres réunies de la Cour suprême.

Pour Me El hadji Diouf, avocat de l'Etat du Sénégal, il s'est agi de revenir sur la décision du juge de Ziguinchor cassée par la Cour suprême. "La décision de la Cour suprême fait office de jurisprudence. Donc, c'est une décision des juges supérieurs qui s'impose aux autres juges", rappelle-t-il. "Pour moi, cette audience n'aurait pas dû avoir lieu parce que la décision de la Cour suprême s'impose aux juges inférieurs. Ousmane Sonko a été informé de sa radiation et il n'a pas fait de recours. Donc, il est forclos", soutient-il.