NETTALI.COM- Le procès de l’animatrice de l’émission « Setu bi », Amina Poté contre son ex-collègue, l'humoriste, Samba Sine alias Kouthia, s’est tenu, ce mercredi 22 novembre au tribunal correctionnel de Dakar. Présent à la barre contrairement à la partie civile, Kouthia a clamé son innocence devant le Juge. Le parquet a requis l'application de la loi. Le verdict sera rendu le 10 Janvier 2024.

Poursuivi pour diffamation et injures,  Kouthia a comparu ce mercredi 22 novembre 2023 à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Accusé par l’animatrice de la Tfm , Amina poté ,pour l’avoir traitée de lesbienne dans des audio diffusés sur les réseaux sociaux, le prévenu a nié les faits. Samba Sine, de son vrai nom, a accusé son ex-femme de vouloir le détruire. « Mon ex-femme m'a fait chanter en me réclamant de l'argent. Mais quand j'ai refusé, elle a monté des audios qu'elle a envoyés à Amina et Pape Cheikh Diallo. Et j'ai été licencié sans droits ».

Justifiant sa réponse, il soutient : « c’est quand j’ai découvert qu’elle avait un autre mari blanc qui se trouve à l'étranger qu’elle a monté ces audios. Et lorsque je l'ai surprise en flagrant délit d'adultère avec ce dernier, elle a menacé de me détruire si j'en touchais un mot à sa mère. C'est là que je lui ai dit de publier ce qu'elle voulait puisque je savais qu'elle n'avait rien de compromettant contre moi ».

Le prévenu persiste et signe que ces audios ne sont pas de lui quand le procureur lui a fait savoir que la voix qu'on entend dans les audios ressemble à la sienne. « Amina Poté a entendu des audios dans lesquels je l'aurais traitée de lesbienne. Ces audios ne sont pas de moi. Ces audios ne sont pas authentiques puisqu'ils ont été montés. Ce qu'elle a fait est plus grave parce qu'elle m'a accusé d'avoir tué un autre animateur de la télé, d'avoir fait un harcèlement sexuel. Elle a porté des accusations de meurtre sur ma personne devant des journalistes et c'est ce qui est plus grave », dit-il à l’encontre de la partie civile qui ne s'est pas présentée.

Ses dénégations n'ont pas convaincu son conseil. Me Djiby Seydi a ainsi plaidé coupable. « M. Le Président, je dois vous faire part de ma gêne dans ce dossier. En second lieu, il y a des audios que la morale réprouve et que je n'ai pas voulu faire écouter au tribunal. Mon client a contesté les faits en soutenant que cette voix qu'on lui prête n'est pas la sienne. Ça serait très difficile à croire. Cette voix est la sienne. Ces propos sont les siens. C'est bien lui qui a tenu ces propos diffamatoires», confie la défense.

Me Abdy Nar Ndiaye, conseiller de Amina Poté, a lui évoqué la constance des faits en réclamant le franc symbolique.

Le parquet a requis l'application de la loi contre le prévenu.

Le délibéré sera rendu le 10 janvier 2024.