NETTALI.COM- Le verdict de la Cour suprême de Dakar cassant et annulant la décision rendue par le Tribunal de Ziguinchor, ordonnant la réintégration, est surprenant et décevant. C'est ce que pense Moussa Balla Fonana, membre du cabinet d’Ousmane Sonko. Invité de m’émis « Jury du dimanche » du 19 novembre 2023, il estime également que la décision de la Cour de justice de la CEDEAO est très "curieuse ".

Le Président de la Cour suprême a rendu, ce vendredi 17 novembre une décision qui casse et annule la décision du tribunal de Ziguinchor qui ordonne la réinscription de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales. Elle a par ailleurs renvoyé l’affaire au tribunal de grande instance de Dakar pour jugement de fond. Face a « Jury du dimanche », Moussa Balla Fofana, membre du cabinet d’Ousmane Sonko se dit déçu et surpris de ce verdict rendu. « Une décision surprenante, décevante. Je suis préoccupé qu’aujourd’hui, nous le savons, cette décision a des conséquences graves surtout pour notre candidat. Parce que nous savons très bien que le tribunal de Dakar ne va pas trancher la semaine prochaine. Et, même s’il tranche la semaine prochaine, toutes les parties ont le droit d’attaquer cette décision. Nous savons que le parrainage se termine dans deux semaines » a-t-il lâché.

Du point de vue politique, il soutient que c’est une décision qui, aujourd'hui, leur enlève ce que le droit leur avait donné. « Le Tribunal de Ziguinchor avait décidé qu’Ousmane Sonko devait être réintégré sur les listes. On aurait dû appliquer cette décision. Aujourd’hui, ce que la Justice nous avait donné avec le bras droit, la Justice vient de nous le reprendre avec le bras gauche » dit-il.

Pour Fofona, c’est dommage que l’État ait mobilisé autant d’efforts pour l’élimination d’un candidat. Non sans espérer que leur projet ne soit pas compromis.

 " La décision de la CEDEAO est une décision très curieuse"

Par ailleurs, Moussa Balla Fofana, membre du cabinet d’Ousmane Sonko s’est également exprimé la décision rendue par cour de la justice de la CEDEAO approuvant ainsi la dissolution du Parti Pastef. A l’en croire, c’est une décision très curieuse. « Nous tous nous savons que s’il y a quelqu’un qui a été victime de ce régime à plusieurs reprises, c’est bien Ousmane Sonko. Combien d’exactions ont été commises sur sa personne ? On ne les compte plus » s’interroge-t-il. Accusant ainsi le ministère de l’Intérieur d'être allé trop loin en prononçant la dissolution du parti Pastef. « La Cour de justice de la Cédéao devait juger le processus qui a conduit à cette dissolution » dit-il.

Il poursuit : « une dissolution de cette nature ne peut pas avoir lieu sans qu’il n’y ait jugement sur le fond des accusations. C’est vraiment à cela que je m’attendais. Qu’ils disent si vraiment l’État du Sénégal considère que la formation politique Pastef a commis des agressions qu'il juge. Aujourd’hui, c’est une sentence qui tombe sans procès. On nous condamne sans nous écouter ».