NETTALI.COM - Le président Macky Sall a débuté sa tournée économique dans les régions du Sénégal oriental. Il est depuis lundi 13 novembre, l’hôte de Kédougou. Arrivé en fin d'après-midi, il a présidé un Conseil présidentiel en début de soirée. À cette occasion, il a annoncé que Kédougou recevra les trois prochaines années 200 milliards F CFA par an dans un programme 2024-2026 de 600 milliards de F CFA.

Présent depuis lundi 13 novembre à Kédougou avec l’ensemble du gouvernement, dans le cadre du Conseil présidentiel sur le développement territorial de Kédougou, la rencontre s'est ouverte aux alentours de 19 h, sous un chapiteau installé pour l'occasion. Il a fallu au président de la République et sa délégation au moins 2 heures pour rallier le lieu où se tenait le Conseil présidentiel qui a pris un peu plus de quatre heures, du fait de la présence d'une foule immense.

Un moment choisi pour donner la parole à diverses personnes afin d'exposer des problèmes de la région.

"Tout est en train d’être mis en place pour un développement harmonieux de Kédougou", leur a répondu le président Macky Sall, citant dans la foulée les différents projets infrastructurels en cours de développement ou au stade de projet.

Il a aussi évoqué la construction de divers tronçons, dont celui reliant Mako à Sékouta ou encore Bambou à Khossanto. Macky Sall a également indiqué que la région va passer, dans le domaine de la téléphonie, du réseau 3G au 4G.

Mais il n’y a pas que cela. En effet, pour les années 2024-2025-2026, dans le programme d’investissement prioritaire, une enveloppe de 600 milliards F CFA est allouée à la région de Kédougou. Ainsi, chaque année, 200 milliards F CFA seront décaissés.

Le président de la République a, dans la foulée, instruit le Premier ministre Amadou Bâ de consacrer une enveloppe de 200 milliards F CFA en faveur de la jeunesse, de son emploi et son employabilité, mais également aux femmes. Macky Sall pense que c’est l’une des manières d’arrêter "cette hémorragie vers l’émigration irrégulière qui ne nous vaut que des morts. Les images sont insoutenables. Il faut des réponses fortes".

Macky Sall a, en outre pris quinze décisions pour faire de Kédougou une région émergente. La première est le renforcement du maillage sécuritaire de la région et la valorisation des localités frontalières. Ainsi, il s’attend à une meilleure présence des forces de défense et de sécurité (FDS) à Kédougou. Il ne veut "plus de zones blanches où il n’y a pas de présence armée de l’État". Aussi, a-t-il demandé un "renforcement des effectifs et matériels des services des eaux et forêts et de la douane".

Dans le même élan, il a instruit le ministre du Tourisme à veiller à la remobilisation du crédit hôtelier. D’ailleurs, une autre des décisions prises et qui entre en droite ligne avec cette instruction est la consolidation de la vocation touristique et du développement durable de la région avec une réalisation de réceptifs hôteliers et la préservation des écosystèmes naturels.

Pour faciliter cela, il faut que la région soit plus accessible. Macky Sall en est conscient et attend l'accélération du désenclavement intégral de la région en infrastructures routières et en pistes de production. Il a interpellé le ministre de l’Eau et de l’Assainissement sur le besoin d’extension des réseaux de tuyauterie d’eau. Serigne Mbaye Thiam lui a toutefois assuré que c’était en cours. Macky Sall a ainsi demandé à ceux qui réclamaient cette extension d’être patients, mais surtout de voter pour la continuité.

L’État veut aujourd’hui développer le potentiel agricole et pastoral de la région ainsi qu’appuyer le développement de la pisciculture. L’État veut une assurance dans la cohérence de ses composantes dans l'exécution du projet de barrage de Samba Ngalou et la maîtrise de ses impacts sur le potentiel économique. Macky Sall souhaite la mise en œuvre d’un programme régional de construction d’infrastructures publiques (gouvernance, préfecture, etc.) ainsi qu’une finalisation des plans directeurs d'urbanisme et d’assainissement de la région.

Dans le même cadre, l’État compte densifier la carte scolaire régionale et renforcer en ressources humaines les structures régionales de santé.