NETTALI.COM- Le syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) exige l’ouverture immédiate et sans condition de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et la reprise des cours en présentiel. En ce sens, une marche pacifique a été organisée partant devant la faculté des sciences juridiques et politiques jusqu’au rectorat de l’Université.

Le syndicat autonome des enseignants du supérieur (Saes) a organisé ce lundi 06 novembre 2023, une marche pacifique pour exiger l’ouverture immédiate et sans condition de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et la reprise des cours en présentiel. La marche était partie de la faculté des sciences juridiques et politiques où se trouve le chapiteau de la faculté de droit qui a été incendié lors des évènements du 1er juin. Selon les syndicalistes 5 mois ca suffit et depuis, ils disent constater que rien a été fait pour que la reprise soit effective malgré les décisions du conseils académiques qui avaient exigé à ce que les cours reprennent.

Ils demandent au recteur de l’Ucad de prendre ses responsabilités. Au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour que l’année académique 2023-2024 puisse être sauvée. « Ça suffit parce que voilà 5 mois que l’université cheikh Anta Diop est sortie de son chantier bâti, l’enseignement en présentiel qui lui vaut sa place de première Université francophone. Ça suffit parce que bien évidemment ce temps d’attente impacte négativement sur le quantum horaire et par conséquent sur la qualité de la formation. Ça suffit parce qu' en 5 mois nous avons noté le silence des autorités dans un dilatoire continu. Durant toute cette période, les autorités n’ont posé aucun acte concret pour une reprise des enseignements en présentiel laissant visible les stigmates des saccages malgré les multiples alertes de la coordination. Aussi, c’est inacceptable que cela puisse paraître, nous ne pouvons plus nous arrêter sur des atrocités s commise par des malfrats, des bandits qui ont brulé l’Université le premier Juin car, il y va de la survie de l’Ucad en général et de la communauté en particulier. Nous n’avons pas le droit de laisser croire à ces personnes malveillantes que leurs objectifs criminels qui est la mise à terre de notre outil de travail et par de l’enseignement supérieur est atteint, nous n’avons pas non plus le droit de laisser croire à l’opinion que l’Université est devenue un lieu d’instabilité et d’insécurité » peste la coordonnatrice du Saes du campus de l’Ucad, Fatou Seck Youm.

A Ziguinchor également la coordination de l’université Assane Seck a aussi respecté la consigne du bureau national. Les enseignants ont marché de l’amphi théâtre au rectorat pour exiger cette réouverture. Ils ont aussi exigé de l'État le respect du protocole d’accord pour le renforcement de la sécurité dans les campus. « Nous exigeons la réouverture sans délai des universités parce que le saes a constaté un dilatoire de la part des autorités. Le Saes réitère de manière ferme que les universités publiques ne peuvent pas être arrimés à un agenda électoral » soutient Alexandre Coly , codonateur du Saes de l’Université de Assane Seck Seck de Ziguinchor.