NETTALI.COM - Jeudi dernier, sur ses réseaux sociaux, le candidat déclaré à la Présidentielle de 2024, Boubacar Camara, a demandé le report de l’élection de février 2024. Pour lui, actuellement, "on doit voir comment s’organiser pour un retour au calme. Je pense que dans les conditions actuelles, il n’est pas raisonnable d’exclure le report consensuel de l’élection présidentielle".
En effet, dit-il, "si l’on y réfléchit sincèrement, l’on se rendra compte que si l’élection se tient maintenant, tout peut arriver dans ce pays. Dès qu’on entre dans une spirale négative, revenir devient quasi impossible. Le Sénégal ne peut pas organiser cette élection dans trois ou quatre mois, ce n’est pas possible. Qu’on se dise la vérité, avec les crises qu’il y a, on va avoir des forcings de tous les côtés. Et devant ce genre de scénario, nul ne peut pré- voir ce qui va se passer. Si chacun tire la corde de son côté, elle va céder. On doit discuter de la situation. Que chacun sache qu’il ne peut tromper l’autre. On doit consolider les institutions et prôner un retour à la paix et au calme, et que la justice travaille sereinement. Veiller à ce que tous ceux qui doivent participer à l’élection y participent. C’est ainsi seulement qu’on peut espérer une belle victoire. Mais on ne peut parler de victoire éclatante en excluant des candidats", a-t-il dit.
Sur son compte X (ex-Twitter) le ministre du Commerce et porte- parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, a réagi à cette sortie. "Celles et ceux qui ne connaissent pas notre glorieuse histoire politique, je ne leur refuserai jamais la liberté de faire des propositions. Toutefois, la tenue à bonne date de la Présidentielle est «Le marqueur» de l’esprit démocratique et républi- cain de notre nation”, a-t-il écrit. “Depuis la première Présidentielle de 1963, ajoute Abdou Karim Fofana, jamais ce rendez-vous n’a fait l’objet d’un report. Et le prési- dent Macky Sall, qui est déjà entré dans l’histoire en étant le premier chef d’État de notre trajectoire poli- tique à ne pas solliciter un troisième mandat, ne fera pas moins que ses prédécesseurs en la matière”, a-t-il fait savoir.