NETTALI.COM- L’économiste et enseignant chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dr Khadim Bamba Diagne considère que quel que soit le niveau des saccages, l’enseignement en présentiel doit continuer. L'invité de l'émission jury du dimanche convaincu que quand on ne règle pas le problème exogène qui est la politique, on ne peut pas avoir un campus social stable, invite également les étudiants à faire la différence entre le Coud et l'université.

Les différentes composantes de la communauté universitaire se sont penchées sur la situation de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), fermée depuis juin 2023 à la suite des violences qui ont suivi le verdict du procès de l’opposant Ousmane Sonko.  Face au jury du dimanche, l'économiste et enseignant chercheur à l’UCAD, Dr Khadim Bamba Diagne estime que quels que soient les coups reçus l’université doit se montrer résiliente. « Quel que soit le niveau des saccages on doit continuer à enseigner en présentiel » dit-il.

Dr Khadim Bamba Diagne pense également que les étudiants doivent faire le dinstingo entre le Coud et l’université. Car, pour lui, c'est la politique qui a arrêté les cours. Donc dit-il, c’est un problème exogène. « Ça m’a fait très mal parce que l’université, le temple du savoir qui au moins compte 100.000 esprits compétents se fait saccager par des étudiants. On ne peut pas comprendre que des étudiants saccagent un tel lieu, un lieu aussi sacré. Quand j’ai entendu que ces gens qui ont saccagé avaient mis des cagoules, on ne peut pas dédouaner les étudiants. Parce qu’ils savaient qu’il y avait des caméras de surveillance. Quand on ne règle pas le problème exogène qui est la politique, on ne peut pas avoir un campus social stablee Quand on veut mettre la pression à l'État, on met la pression sur le COUD. Mais l’université c’est autre chose » a martelé l’enseignant.

Pendant que les autres pensent que c’est à cause de la présidentielle que l’État traîne les pieds, Dr Diagne quant à lui estime qu’il appartient au président de la République sortant de mettre en place des mécanismes et donner des gages pour montrer à tous les participants que c’est une élection qui sera inclusive et que le meilleur va gagner. « On ne peut pas prendre des décisions qui auront un impact sur nos enfants et sur les enseignants » soutient-il. Non sans arguer c’est un réel problème pour un étudiant de devoir subir une année une année invalide. « Les logements des étudiants ont été épargnés durant les manifestations et je pense que l’État doit louer des bâtiments pour l’administration afin que les cours reprennent. Je crois que les étudiants doivent accepter les cours à distance et les cours présentiels. Moi ce qui m’importe c’est la résilience de l’université » martèle Dr Khadim Bamba Diagne.