NETTALI.COM  - On en sait un peu plus sur le sort de Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Gueye. D'après nos sources, ils sont placés en garde-à-vue pour "diffusion de fausses nouvelles".

Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Gueye alias Karim Xrum Xaax vont certainement devoir s'expliquer devant un juge à propos de leurs déclarations sur les causes de la mort de l'Imam Alioune Badara Ndao. Dans les locaux de la Division des investigations criminelles (Dic) depuis ce jeudi matin 8 septembre pour Abdou Karim Gueye et depuis 18 heures pour Cheikh Oumar Diagne, les deux activitistes ont été placés en garde-à-vue vers 00 heures ce vendredi. "Ils sont poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles", nous a confié un de leurs proches. D'après leur avocat Me Khoureyssi Bâ, ils vont passer la nuit au commissariat central.

Abdou Karim Gueye avait été cueillis tôt ce jeudi matin par des éléments de la Dic. Une interpellation qui ferait suite à des propos tenus sur le décès de l'Imam Alioune Badara Ndao. Quant à Cheikh Oumar Diagne, il a librement déféré à une convocation de la Dic. "Nous sommes sereins parce que nous sommes toujours sur la voie des hommes justes. Nous avons lancé un parti révolutionnaire qui fait trembler la République parce que basé sur la religion musulmane. On ne peut faire le Sénégal sans l'Islam, la religion de la majorité des Sénégalais. Nous n'avons pas peur parce que nous sommes préparés", a déclaré Cheikh Oumar Diagne avant d'entrer dans les locaux de la Dic. Avant d'ajouter à propos de la mort de l'Imam Ndao : "Il ne s'agit pas de suspicions. Ma conviction, c'est qu'on a tué Imam Ndao. Comment il a été tué ? C'est ce que je sais pas. C'est pourquoi j'avais demandé à sa famille d'accepter qu'on fasse une autopsie. Ce qui aurait pu nous servir à tous parce que la fin des combattants de ce pays ne doit pas être la mort. Mais je n'ai aucun doute que l'imam a été tué. Lui-même m'a confié beaucoup de choses à ce sujet. Je me sens coupable de n'avoir rien fait pour la santé de Imam. Je n'accuse personne, mais je dis que nous avons un État mesquin, criminel et hypocrite."