NETTALI.COM - Arrêté samedi en territoire mauritanien alors qu'il tentait de rentrer en France, Juan Branco a été "déposé" vers minuit à la prison de Rebeuss. Me Ciré Clédor Ly qui donne la nouvelle renseigne aussi que de lourdes charges sont retenues contre lui. 

Juan Branco a passé la nuit à la Maison d'arrêt et de correction de Rebeuss. C'est du moins ce que révèle son confrère Me Ciré Clédor Ly. Dans un post publié sur les réseaux sociaux, l'avocat est revenu sur les circonstances de l'arrestation de l'avocat français et son transfèrement à Dakar.

"Le confrère Juan Branco ,membre du collectif de défense de Monsieur Ousmane Sonko, le principal opposant du parti au pouvoir au Sénégal, a été arrêté et déposé,  après minuit passé, à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, à quelques encablures du palais de justice de Dakar. Il était attendu à la Division des investigations criminelles (Dic) par deux confrères", renseigne Me Ciré Clédor Ly. En fait, c'est ce dernier et Me Abdy Nar Ndiaye qui devaient assister leur confrère français, surveiller la procédure et relever les éventuelles irrégularités. Seulement, toujours d'après Me Ciré Clédor Ly, le jeune avocat a décidé de garder le silence et de n’autoriser aucune personne à l’assister aussi bien durant la phase procédurale de notification du mandat d’arrêt que devant le juge d’instruction du 2e cabinet du tribunal de grande instance hors classe de Dakar qui a ouvert une information judiciaire ."Arrêté sur la base d’un mandat d’arrêt international , il aurait été, selon lui, kidnappé depuis hier nuit sur le territoire mauritanien à près de 100 km de la capitale Nouakchott, par des hommes en cagoules sans aucun signe distinctif et qui l’ont blessé aux poignets. Il a refusé de boire et de s’alimenter depuis qu’il a été entre les mains des individus qui l’avaient pris et toujours selon lui, en réaction au procédé illégal utilisé pour le ramener sur le territoire sénégalais", ajoute l'avocat d'Ousmane Sonko.

A l'en croire, le juge d’instruction a visé 4 infractions contre Juan Branco. Il cite : "L’attentat (article 72 du code pénal, complot (article 73 du code pénal), diffusion de fausses nouvelles (article 255 du code pénal), actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves (article 80 du code pénal)." Et de préciser : "La première infraction est punie de la réclusion criminelle à perpétuité."