NETTALI.COM - Restons toujours sur le Niger et relevons que les militaires nigériens n'ont pas mis les formes dans une de leurs déclarations, en annonçant à la télévision nationale que "toute agression ou tentative d'agression contre l'État du Niger verra une riposte immédiate et sans préavis des Forces de défense et de sécurité nigériennes sur un de ses membres, à l'exception des pays amis suspendus (Mali et Burkina Faso ndlr)”.

Alors que la France est les pays européens ont commencé l’évacuation de leurs ressortissants au Niger, les putschistes ont profité de l’occasion pour dénoncer "les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense" avec la France. Cinq accords qui concernent notamment le "stationnement" du détachement français et le "statut" des militaires présents dans le cadre de la lutte antijihadiste.

Contrairement à l’attitude face au Mali et Burkina Faso, la France a rejeté cette décision des tenants du pouvoir nigérien. Ne reconnaissant pas les putschistes, un communiqué du ministère français des Affaires étrangères assure que le cadre juridique de sa coopération française avec le Niger, en matière de défense, "repose sur des accords conclus avec les autorités nigériennes légitimes. Celles-ci sont les seules que la France, comme l’ensemble de la communauté internationale, reconnaissent”. Ce qui augure d’une future crise diplomatique entre les deux pays, si les militaires restent au pou- voir.

Pour ne rien arranger, les put- schistes ont mis fin aux fonctions des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires du Niger dans quatre pays que sont la France, les États- Unis, le Nigéria et le Togo. L’ambassadeur en poste en France a, quant à elle, soutenu qu’elle continue de travailler, ne reconnaissant pas les autorités militaires en place au Niger.

En attendant une éventuelle intervention militaire, la Cedeao a installé un blocus économique extrêmement sévère contre le Niger, totalement isolé. Les effets se font déjà sentir sur l’inflation sur le prix des produits de première nécessité.