NETTALI.COM - Il n y'a pas que Pape Djibril Fall qui a été hué, ce vendredi 12 mai, lors du rassemblement du F24 à la place de l'obélisque. En effet, le leader de "Taxawu Sénégal", Khalifa Sall a subi le même sort.

Déjà à son arrivée à la manifestation, le leader de "Taxawu Sénégal" a été bloqué à l’entrée par les partisans de Pastef. Pis, lorsque son tour de prise de parole est arrivé, les fidèles d’Ousmane Sonko ont repris en choeur les chants, huant pendant un bon bout de temps Khalifa Sall. Ce dernier est ainsi resté plusieurs minutes sur le podium, et c’est Déthié Fall qui a dû jouer les bons offices pour décrisper la situation.

"Khalifa Sall et Ousmane Sonko ont cheminé ensemble à travers Yewwi pendant très longtemps. Ils sont partis partout dans ce pays pour porter des combats. Si vous voulez que cette union aille très loin, il faut aller vers l'essentiel", a-t-il lancé à l'endroit de la foule, non sans demander des applaudissements pour lui le leader de Taxawu.

Mais lorsque Khalifa Sall prit la parole, on entendait à peine ce qu’il disait, les "pastéfiens" n’ayant pas voulu l’écouter. "Ça ne sert absolument à rien, ce que vous faites, cela ne  m'impressionne même pas, cela ne m’impressionne guère. Nous n’allons pas atteindre nos objectifs de cette manière. Nous devons être unis pour faire partir Macky Sall. Nous avons un adversaire commun, c'est Macky Sall et non moi. Ce n’est pas ce qui nous amène ici. Ce n’est pas comme ça qu’on va réussir à faire partir Macky Sall. Ça ne mène à aucun résultat. Ça ne nous honore pas’’, a-t-il lancé à la foule hostile.

Avant de tempérer : ‘"Nous sommes contents de cette belle mobilisation. Nous sommes contents de votre engagement. Et nous félicitons tous ceux  qui sont derrière l’organisation."

Khalifa Sall a toutefois dit non à la candidature de Macky Sall, plaidé pour la libération immédiate des détenus politiques ainsi que la suppression du parrainage.

En effet beaucoup craignaient pour la sécurité de Khalifa Sall. Mais sa garde rapprochée a réussi à l’escorter sans trop de difficultés.

Une situation qui n'a pas manqué de créer des tensions entre partisans de Khalifa Sall et ceux d’Ousmane Sonko, ce, avant même son départ. D'après certaines indiscrétions, Barth risquait gros, s’il avait mis les pieds à la place de la Nation.