NETTALI.COM - En conférence de presse ce jeudi 13 avril, l'intersyndicale des travailleurs de l’aviation civile et du secteur des transports aériens de la plateforme aéroportuaire, qui englobe tous les travailleurs de l’aéroport International Blaise Diagne (AIBD), a tapé le point sur la table. L'implantation des antennes, le non payement des indemnités ISA, le non respect des mesures d'accompagnement au cours du transfert de l'aéroport, non attribution des titres de propriété de Daga Kholpa et de Thiès Nord et l'harmonisation de traitement des travailleurs (Agents EX Ads) et AIBD, tels sont les doléances de ces 12 syndicats qui n'excluent pas de déposer un préavis de grève dans un futur proche.

La vie n'est pas rose du côté des travailleurs de l’aéroport International Blaise Diagne (AIBD). Frustrés depuis un certain temps, ces travailleurs ont exprimé leur mal vivre lors d'un point de presse tenu ce jeudi.

"Nous les travailleurs de l'aéroport, nous connaissons tous les secrets de ce pays pour ne pas dire des autorités de la République. Au nom de l'intersyndicale, nous nous adressons directement au président de la République M. Macky Sall. Le secteur va mal. Que le Président réagisse comme un bon chef de famille. Si le Président prend une mesure qu'il ne peut pas réaliser que vaut la parole du Président", a déploré le secrétaire général Syndicat national des travailleurs de l'aviation civile du Sénégal (SYNATRACS)

"Depuis plus d'un an, malgré les changements à la tête, les agents peinent à recevoir leurs paiements. Il était prévu une augmentation des salaires qui peinent à s'appliquer. Nous avons 5 mois d'arriérés d'indemnités estimés à des milliards", ajoute-t-il.

Aïssata Sy au banc des accusés !

En souffrance depuis la délocalisation de l'aéroport à Diass, les douze syndicats de travailleurs des aéroports du Sénégal ont un autre problème en commun : madame Aïssatou Sy. En effet, le SYNATRACS l'accuse de vouloir confisquer leurs terres situées aux abords du hangar des pèlerins de Yoff.
"Mme Aïssatou Sy veux faire implanter des antennes au hangar des pèlerins pour ensuite les retirer d'ici 3 ans. Des antennes qui ne fonctionnent plus depuis plus de 16 mois maintenant. Elle bluffe le chef de l'État, le ministre du transport aérien mais pas nous".

L’Intersyndicale des travailleurs de l’aviation civile et du secteur des transports aériens de la plateforme aéroportuaire s'oppose farouchement à l’implantation d'antennes du Centre de réception déporté (CRD) au hangar des pèlerins de l'aéroport militaire de Yoff.

"Depuis un an, le choix des autorités pour l’implantation des antennes du CRD s’est porté sur la zone du hangar des pèlerins à Dakar-Yoff (…) alors qu'elles devraient être à Diass, car il n’y a rien qui l’empêche techniquement", a expliqué affirmé son porte-parole, Serigne Moustapha Gaye.

Il a rappelé que "ces antennes étaient dans un premier temps à Yeumbeul (dans la banlieue de Dakar) avant qu’elles ne soient déplacées dans l’enceinte de l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Yoff, à cause de la forte urbanisation dans la zone". Les syndicalistes expliquent "leur désaccord'' par le fait que le même phénomène observé à Yeumbeul est en train de se reproduire au hangar.

L'intersyndicale n'exclut pas d'introduire un préavis de grève en cas de non satisfaction des points ci-dessus énumérés.
"Suite aux lenteurs notées, et compte tenu de la sensibilité du secteur, nous prenons comme témoin l'opinion publique. Et d'ici le 1er mai, nous les travailleurs des différents aéroports du Sénégal, nous comptons nous réunir et il faut savoir qu'à l'issue de cette rencontre, un préavis de grève ne sera pas exclu. Nous allons boycotter toutes les activités de l'aéroport", informe Mr Diop.

Serigne Moustapha Gaye affirme de son côté : "depuis le transfert de l'aéroport, nous avons connu des difficultés liées aux mesures d'accompagnement. L'autorité avait pris des engagements en nous octroyant des terres. Malgré la promesse de la plus haute autorité de ce pays, l'attribution des parcelles à usage d'habitation à Daga Kholpa et de Thiès Nord est restée lettre morte depuis plus de 2 ans. Nous lançons un appel à l'autorité suprême afin que ces problèmes soit réglés le plus rapidement possible. Nous faisons des kilomètres pour aller travailler (Dakar-Diass)".