NETTALI.COM - Âgé de 41 ans, Abdourahmane Kanté a comparu devant la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Kolda qui l’a condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son épouse, tuée atrocement de trois coups de machette.

15 années de réclusion criminelle. C’est la peine prononcée par la Chambre criminelle de Kolda, contre Abdourahmane Kanté, accusé du crime de meurtre de sa femme. A la barre de la Chambre criminelle, Abdourahmane Kanté avait d’abord cherché à se donner bonne conscience, arguant qu’il vivait en parfaite harmonie avec son épouse Aïssatou Touré, alors âgée de 17 ans. A. Kanté rappelle que la belle entente qui prévalait dans son couple était rehaussée par la présence de leur bébé âgé de 8 mois. «Une vie paisible» qui sera enrayée le 20 octobre 2019.

Ce jour fatidique, l’accusé qui vivait avec sa petite famille au village de Sinthiang Siring, sis dans la commune de Bagadadji (région de Kolda), s’en rappelle encore dans les moindres détails. Il déroule : «Je vivais un parfait amour avec ma femme. Nous avions une vie conjugale exemplaire avec à la clé, le bonheur d’avoir à nos côtés un bébé. Puis un jour, une vive altercation éclate entre mon épouse et moi. L’incident tournait autour d’une promesse non tenue. En effet, j’avais promis à ma femme de lui construire une belle maison où nous devions habiter avec nos progénitures, une fois mariés. Une promesse que j’ai tardé à concrétiser.» Une dispute qui, dit-il, vire au drame. Cependant, trois jours après son arrestation, A. Kanté qui faisait face aux gendarmes à l’enquête préliminaire, livrait une toute autre version. Aux hommes en bleu, il expliquait le meurtre de son épouse, assommée de trois coups de machette, par le fait qu’il soupçonnait celle-ci d’entretenir une relation amoureuse extraconjugale. Un soupçon d’adultère «inadmissible» aux yeux de l’épouse qui avait juré sur tous les saints n’avoir jamais trompé son mari qui, sous  l’emprise d’une jalousie maladive, va camper sur ses certitudes. Il finira par agacer son épouse qui réplique avec des mots virulents.

Il s'en est suivi une bagarre au cours de laquelle, A. Kanté s’est armé d’une machette pour se ruer sur sa dame. Celle-ci, sentant la menace, tente de prendre ses jambes à son coup. Elle est rattrapée quelques mètres plus loin. Noir de colère, il assène aveuglément trois coups de machette à la tête, à la nuque et au dos de la dame. Explicitant les circonstances de ce crime odieux, Abdourahmane Kanté révélera qu’en assénant les coups fatals à son épouse, il croyait s’être armée d’un bâton. Au terme du procès, la Chambre criminelle a reconnu l’accusé A. Kanté, originaire du village de Lélouma (Guinée), coupable du meurtre de sa femme. Il l’a condamné à 15 ans de réclusion criminelle.