NETTALI.COM - Invité de l’émission Jury du dimanche, le coordonnateur adjoint du Parti de l'unité et du rassemblement ( PUR) est revenu sur l’affaire des deux députés de leur parti emprisonné pour violence. Dr Mame Moussa Kane a déploré l’attitude du président de l’Assemblée nationale.

La condamnation des deux députés du PUR, Massata Samb et Mamadou Niang à six mois ferme pour violence sur leur collègue Amy Ndiaye Gniby est une pilule difficile à avaler pour le parti de Serigne Moustapha Sy. Le coordonnateur adjoint de cette formation politique, Dr Mame Moussa Kane qui renseigne que les deux parlementaires se portent bien, a révélé que l’une des épouses de Mamadou Niang a subi une brutalité policière dans cette affaire. « Nous avons fait une délégation pour rencontrer la famille de Massata Samb à Tivaoune et après, nous sommes allés à Mbour chez Mamadou Niang. Lorsque nous sommes allés voir la première femme de Mamadou Niang, qui était en état de grossesse très avancée, elle nous a expliqué que les forces de l’ordre l’ont brutalisée », confie l’invité de Jury du dimanche. Il trouve cette agression « extrêmement grave ». Selon lui, les policiers qui pensaient que le député était chez lui, ont même réveillé les enfants en pleine nuit.

Revenant sur les faits ayant conduit ses deux camarades de parti en prison, Dr Mame Moussa Kane pointe du doigt la victime et le président de l’Assemblée nationale. « Il y’a des libertés et des sensibilités à ne pas bafouer dans un État. Ce sont des lignes rouges à ne pas regarder a fortiori les franchir. Quand Amy Ndiaye Gniby a commencé à tenir ses propos déplacés, on attendait du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, de suspendre la séance. Il a la police de l’Assemblée nationale et il devait arrêter la femme », martèle.

Tout en reconnaissant que la violence ne peut pas se justifier, il estime que la député-maire de Gniby a heurté les sensibilités. « La femme a pris une chaise et le geste de Mamadou Niang c’est juste un geste défensif. Si on était dans un Etat de droit, on allait tenir un débat pour situer les responsabilités. La dame s’est adressée presque à tous les chefs religieux et ce sont des lignes à ne pas franchir », dit-il.