NETTALI.COM  - Quelques heures après la conférence de presse du procureur général, Ousmane Sonko lui porte la réplique. Le leader de Pastef fait des révélations de taille sur sa relation avec celui qui le cite dans une "entreprise terroriste". 

Ousmane Sonko et le procureur général se connaissent très bien. Révélation du leader de Pastef, lui-même. Pourtant, au cours de sa conférence de presse tenue ce mardi, le magistrat Ibrahima Bakhoum n'a jamais semblé connaître le maire de Ziguinchor dont il accuse des éléments de son parti de comploter pour déstabiliser le pays.

"Je suis sûr que les membres de la famille du procureur général Bakhoum doivent se sentir très mal de l'entendre tenir de tels propos à mon endroit", souligne Ousmane Sonko. Avant de révéler : "Le procureur Bakhoum me connaît très bien, il est comme un grand frère pour moi. Son jeune frère de même père et de même mère fait partie de mes meilleurs amis." A en croire Ousmane Sonko, l'actuel procureur général avait même l'habitude de venir le voir chez lui. "Moi aussi, il m'arrivait d'aller le voir chez lui. On a mangé ensemble. On a partagé le thé ensemble. Il nous est même arrivé d'aller sceller des mariages ensemble", laisse entendre Ousmane Sonko.

Preuve que la relation entre les deux hommes était allée très loin, le président de Pastef révèle encore : "Lorsque sa mère est tombée et a été hospitalisée dans une structure de la place, c'est mon épouse qui préparait tous les jours son repas et l'amenait à l'hôpital." Presque désolé, Ousmane Sonko lance : "C'est donc cet homme qui m'accuse d'être un terroriste..."

Pourtant, Ousmane Sonko n'en veut presque pas au procureur Bakhoum même s'il dit connaître son "pedigree". Puisque, dit-il, "Bakhoum est le symbole de l'asservissement de la justice par Macky Sall". "Il prend des magistrats sur qui il a des dossiers pour les utiliser dans le seul but d'empêcher Ousmane Sonko d'être candidat en 2024", soutient le maire de la ville de Ziguinchor.

Au cours de son live de ce mardi, Ousmane Sonko a aussi dénoncé ce qu'il qualifie de "stigmatisation" des Sénégalais du Sud par le régime de Macky Sall. Aussi appelle-t-il les magistrats à prendre leurs responsabilités et arrêter d'envoyer en prison d'honnêtes citoyens.