NETTALI.COM - Pour rester sur le pétrole et le gaz, soulignons que le bond qui devrait être réalisé grâce aux hydrocarbures fait que le Sénégal, 5ème économie de l’Uemoa en 2022, pourrait devancer tous les 7 autres pays de l’Union et surtout la Côte d’Ivoire qui dominait la zone depuis fort longtemps. Avec un taux de croissance de 4,8 % en 2022, le Sénégal était devancé durant l’année écoulée par le Togo (5,8 %), le Bénin (6,0 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %) et le Niger (7,1%).

Interpellé sur les performances économiques de notre pays, le président Macky Sall a indiqué au magazine "African Business" de Londres que « dans cette conjoncture défavorable, le Sénégal a pu très rapidement être au rendez-vous de la relance, de 1,5 % en 2020, la croissance s’est approchée de 6 % en 2022 et nous projetons 10 % en 2023. Nous sommes arrivés à maturité dans les investissements pétroliers et gaziers et l’ouverture de l’exploitation devrait intervenir au quatrième trimestre de l’année, probablement en novembre-décembre. Cela vient s’ajouter à nos efforts dans le secteur marchand et l’agriculture ».

Des hydrocarbures qui ne sont toutefois pas une fin en soi. « Nous devons éviter de tomber dans la paresse et dans l’idée que les ressources pétrolières
vont nous donner une perspective autre que celle de bien travailler comme nous l’avons toujours fait ! Ces ressources nouvelles vont venir renforcer les
secteurs productifs et les secteurs sociaux. Par secteurs productifs, j’entends notamment l’agriculture, l’élevage, qu’il nous faut moderniser et intensifier ; je
citerai également la pêche, nous devons renforcer l’aquaculture et la sylviculture. Bien sûr, nous devons également travailler au renforcement des filets sociaux », a poursuivi le président Macky Sall dans son interview à African Business de Londres.