NETTALI.COM - S’il y a un sujet que Mimi Touré aime par dessus tout aborder, c'est bien celui de la 3ème candidature de Macky Sall.

Rappelant les péripéties qui ont jalonné l’adoption de la loi constitutionnelle de 2016, l'Ancienne PM de déclarer : "On ne peut pas venir dire aux Sénégalais le contraire. Ce n’est pas possible. Il va sans doute déclarer sa candidature, mais je ne doute point que le Conseil constitutionnel rejetterait la candidature du président Macky Sall, s’il la dépose. J’en ai aucun doute là-dessus, parce que les textes sont on ne peut plus clairs. Il s’y ajoute sa parole de chef de l’Etat qui a une valeur."

Mimi Touré qui n’a aucun doute sur cette candidature, d'enfoncer le clou : "le président Macky Sall va aller vers un troisième mandat. Maintenant, on connait la démarche. Ils vont attendre la veille du parrainage, quand tous les souteneurs auront parlé, certains feront même de grandes assemblées générales et à la demande générale, le président déclarera qu’il est obligé de se présenter. Ce sera le scénario ; on le sait. Autrement dit, il se serait prononcé le 31 décembre passé. Mais, c’est un scénario inacceptable qui viole la loi, qui viole la Constitution, qui gâche l’image du Sénégal, qui installe la tension dans le pays et qui met en stand-by les investisseurs. Or cette question, elle avait été réglée par nous-mêmes, quand on s’est opposé au troisième mandat d’Abdoulaye Wade et, pour régler définitivement la question, on a organisé un référendum."

"Il aurait dû se prononcer depuis longtemps, comme il l'avait dit : c’est à dire juste après les législatives. Mais ça n’a pas été fait. Il a été attendu le 31 décembre, ça n’a pas été fait... Il ne se prononcera pas non plus le 4 avril. Je peux prendre le pari avec vous. Comme je l’ai dit : il va attendre la veille du dépôt du parrainage. Il va dire : "devant la demande générale je suis obligé de me présenter.’’, a conclu l’ancienne présidente du CESE.

De quoi mettre davantage de pression sur le président Sall quant à ses réelles intentions. Surtout que le mot d'ordre de ces derniers, semblent être de plaider en faveur de la candidature du président. Peut-être prépare-t-on les Sénégalais à cela, en les habituant à entendre ce discours ? Une bonne question.