NETTALI.COM - Les incidents qui se sont produits à Tchicky, lors du passage d’Ousmane Sonko dans le cadre de sa tournée nationale, n’ont pas encore connu leur épilogue. Les cinq gardes du corps du président du parti Pastef ont été présentés au juge, ce mardi 08 novembre matin. Des mandats de dépôt leur ont été servis.

C’ est finalement hier qu’ont été présentés au juge les éléments de la garde rapprochée d’Ousmane Sonko identifiés lors des incidents de Tchicky. Ces cinq gardes du corps du leader de l’opposition étaient la cible d’une plainte introduite auprès de la gendarmerie, après les chaudes échauffourées du 30 octobre dernier à Tchicky. Interpelés par les hommes en bleu, ils ont été conduits à la brigade de recherches de Saly Portudal pour les besoins d’une enquête.

Ce mardi, après leur audition par le procureur Mamadou Diop, ils ont été placés sous mandat de dépôt. Ils sont poursuivis pour coups et blessures et destruction de biens appartenant à autrui. Après un retour de parquet prononcé avant-hier par le procureur de Mbour, ils ont été finalement entendus hier par les autorités judiciaires. Ils ont ensuite été conduits à la maison d'arrêt et de correction de Mbour. Selon nos sources, ils seront jugés mardi prochain.

Pour rappel, ces incidents ont suscité beaucoup de polémiques dans les deux camps politiques. D’abord, chez les membres de l’APR avec les éléments de la chargée de mission à la présidence, Fatou Ndione d’une part, et d’autre part, les gardes du corps d’Ousmane Sonko qui, dans l’exercice de leur mission de protection de leur client, auraient usé de la violence pour pouvoir l’extirper de la zone de tension où les jets de pierre provenaient.

Selon Me Abdoulaye Tall, porte-parole du Pastef, les jets de pierre venaient ‘’du domicile d’une dame qui se trouve être chargée de mission à la présidence’’, pour ne pas la nommer. Durant les échauffourées, plusieurs personnes ont été blessées des deux côtés et des biens ont été saccagés également de part et d’autre. Mais les partisans du parti au pouvoir ont été plus alertes, en déposant des plaintes sur la table du procureur. C’est lors de l’audition d’Ousmane Sonko sur l’affaire qui l’oppose à la masseuse Adji Sarr, que ses gros bras ont été cueillis par les limiers et conduits sur la Petite Côte. De l’autre côté, les militants du Pastef ont introduit aussi des plaintes. Selon le porteparole du parti, il s’agit d’’’Ousmane Diop, l’un des chauffeurs dans le convoi, Lamine Diambang et notre oncle Mapathé Mbaye. Ils ont déposé des plaintes à la brigade des recherches pour qu’une enquête soit ouverte’’.