NETTALI.COM - Aminata Sakho, présidente du mouvement «Karim Président» n’est pas d’accord avec son leader Karim Wade. Ce dernier, via la chargée de communication du Pds, Nafissatou Diallo, continue d’exiger la révision de son procès dans le cadre de la traque des biens mal acquis, estimant qu’il ne veut pas d’une loi d’amnistie.

«Karim Wade est contraint d’accepter l’amnistie. Il ne sert plus à rien de refaire le procès. Exiger la révision de son procès à l’heure actuelle relève de l’utopie ou de la prétention démesurée», soutient Amina Sakho, la présidente du mouvement "Karim Président".

«Les faits pour lesquels il était poursuivi relevaient de l’imaginaire et personne n’en disconvient. Il ne fait pas l’ombre d’aucun doute que sa condamnation, qui avait un soubassement politique, avait pour objectif de le neutraliser pour l’empêcher de se présenter en 2019 vu qu’il était le principal challenger du Président Macky Sall lors de la précédente présidentielle», laisse-t-elle entendre.

Malgré tout, fait-elle remarquer, la politique c’est avant tout une question de rapport de force. «Et de ce point de vue, le Pds n’a pas les moyens de contraindre Macky Sall à réviser son procès. Karim demande aux militants de porter ce combat. À l’heure actuelle, il devrait plutôt avoir pitié de ces derniers qui se sont battus corps et âmes pour qu’il sorte de prison. Ces mêmes militants, sans aucun moyen et sans aucune aide de sa part, se sont opposés pendant 12 années et n’ont plus assez de force pour se battre pour quelqu’un qu’ils ne voient pas car étant à des milliers de kilomètres loin du soleil ardent du Sénégal», peste-t-elle.

Selon Amina Sakho, au lieu de continuer à réclamer la révision de son procès, Karim Wade ferait mieux  de revenir au Sénégal pour, dit-elle, les aider à abréger leurs souffrances quotidiennes.

«Parler d’honneur à ce moment crucial relève d’un manque de respect total pour tous les 53 militants et sympathisants du Pds qui ont fait la prison pour défendre les idéaux du Pds au nom de l’intérêt supérieur de la nation», déplore la responsable libérale.