NETTALI.COM - Le trafic s’est intensifié dans les rues de Tivaouane où les charretiers très visibles dans le décor, se battent pour tirer leur épingle du jeu. Les charrettes sont un moyen de transport très prisé en cette période de Gamou, où Tivaouane reçoit des milliers de fidèles venus de différentes parties du pays.

De jeunes venus de la banlieue dakaroise et des villages environnants sillonnent la ville grouillante de monde, ou d’autres parties du pays, transportent des personnes et toute sorte de bien à bord de leurs véhicules hippomobiles.

Ils acheminent du bois de chauffe vers les cuisines à ciel ouvert éparpillées un peu partout dans la ville, pour nourrir les nombreux visiteurs du Gamou.

Venus surtout de la banlieue dakaroise, du Djolof ou des villages proches de le cité religieuse, ils sont là pour se faire de l’argent dans le transport des personnes et des biens, le temps d’un Gamou.

Ousmane Kâ, maçon en temps normal, abandonne truelle et brouette pour se reconvertir en charretier lors des évènements religieux.

"Durant cette période, je gagne beaucoup d’argent’’, affirme le trentenaire, qui a découvert le filon en 2016. Il se souvient avoir financé la seconde partie de son mariage grâce à une fructueuse campagne en 2017.

Cette activité saisonnière lui a aussi permis de construire trois chambres dans son village, l’année suivante, fait-il savoir.

Comme lui, Malick Dia, après s’être acquitté auprès de la municipalité d’une quittance de 5000 FCFA, l’autorisant à rouler dans la commune, est dans le lot des conducteurs de charrettes tirées par des chevaux à travers les artères de la cité religieuse.

"Tous les jours, mon travail consiste à charger du bois de chauffe pour ravitailler des points de cuisine disséminés un peu partout dans Tivaouane’’, renseigne le jeune homme originaire de Gassane Ndawène, près de Linguère.

"Dieu merci, je m’en sors bien depuis que j’ai commencé. Tous les jours, je peux gagner plus de 12.000FCFA’’, se réjouit-il.

Après Tivaouane, ces jeunes font cap sur Ndiassane, une cité religieuse voisine qui célèbre le Maouloud avec une semaine de décalage.

S’ils se frottent les mains grâce à ce créneau porteur, les charretiers ne font pas bon ménage avec les automobilistes.

Un conducteur de véhicule particulier visiblement gêné par leur présence dans la circulation, estime que les charrettes doivent avoir itinéraire à part.