NETTALI.COM – Malgré les mesures des autorités pour endiguer le phénomène, plus de 500 migrants ont été interceptés le mardi 21 et le mercredi 22 juillet en mer Méditerranée par les garde-côtes libyens. Ce qui pousse l’ONG Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) à alerter.

Plus de 500 migrants ont été interceptés le mardi 21 et le mercredi 22 juillet en mer Méditerranée par les garde-côtes libyens, répartis sur sept embarcations, dont une vingtaine de migrants noyés, selon l’OIM, lors de leur tentative de traversée vers l’Europe.

En clair, l’ONG Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) dans une alerte sur la recrudescence de la migration irrégulière, informe par ailleurs que “71 candidats à la migration irrégulière partis de Bara en Gambie, à bord de leur pirogue (55 Gambiens et 16 Sénégalais) ont été interpellés par la marine nationale sénégalaise, le samedi 24 juillet au large de Djifer à 90 km, et remis à la police’’. Autant de faits qui montrent que malgré les dispositifs mis en place pour contrecarrer l’émigration, les vagues de migrants vers l’Europe continuent de plus belle avec leur lot d’horreurs. Selon la même source, “les restructurations des voies légales de la migration dues au Covid-19 entraînent des itinéraires plus risqués et dans les pires conditions : les prix plus élevés pour les services de contrebande, l’augmentation des abus, l’exploitation et la traite’’.

Malgré les politiques annoncées de promotion de l’emploi des jeunesses, l’Adha interpelle de nouveau les États africains et le Sénégal en particulier à reconsidérer leur politique de jeunesse afin de ralentir ou de diminuer considérablement cette déferlante vague migratoire. Qui plus est, l’organisation elle recommande aux jeunes de prendre leurs responsabilités pour l’adoption effective de politiques et stratégies efficaces tenant en compte leurs véritables préoccupations, d’où la nécessité d’une politique de jeunesse pour les jeunes et par les jeunes.

L’organisation de défense des droits humains, en invitant l’Etat sénégalais à tenir les assises de la migration, exhorte le pays à prendre sérieusement en charge “les questions de l’éducation qui commencent à prendre des proportions inquiétantes (violences à l’Ucad, des actes de vandalisme dans certains lycées, etc.)’’. Depuis 2005, des financements en provenance de l’Union européenne ont permis la mise en place de mécanismes de lutte contre cette forme de migration. Face au manque de résultat probant, l’Adha demande aux Etats membres de l’UE de renforcer davantage la coopération Nord-Sud et surtout en ayant un regard sur les fonds alloués et l’effet escompté sur les jeunes ciblés.