NETTALI.COM- Une nouvelle bachelière et un étudiant ont été condamnés par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour complicité d’interruption volontaire de grossesse. Désigné comme auteur principal, le petit-ami de la nouvelle bachelière a échappé à une condamnation car il s’est fondu dans la nature.

Craignant le regard de la société, A. Ndiaye a fait interrompre sa grossesse. Mal lui en a pris car, les choses se sont mal passées et elle s’est retrouvée à l’hôpital. Son petit- ami I. Faye l’avait acheté auprès de B. Diédhiou, un étudiant en comptabilité qui s’active également dans la vente illicite de médicaments.

Seulement, après avoir ingurgité le comprimé, la nouvelle bachelière a été admise aux urgences d’une structure de santé sise à Rufisque. Après avoir repris connaissance, elle a avoué son acte au médecin. Ce dernier, a avisé la police venue cueillir la patiente.

La jeune fille a réitéré ses aveux à la barre. Poursuivie pour tentative d’interruption volontaire de grossesse, elle a admis avoir payé le médicament à 50 000 F CFA. « Vous êtes enceinte de combien de semaines ? », lui demande le juge. « Je l’ignore », a répondu la demoiselle.

Quant à B. Diédhiou, poursuivi également pour complicité de tentative d’interruption volontaire de grossesse et de vente illicite de médicament, a déclaré : « Je me suis rendu au marché Sandaga pour payer le médicament à 35 000 F CFA. Je l'ai revendu à la dame à 50. 000 FCfa. » Alors qu’il semblait minimiser son acte, le juge martèle : « vous ne vous souciez pas des conséquences que le médicament peut avoir sur la santé de la personne. »

Le représentant du parquet a soutenu que si B. Diédhiou n’évoluait pas dans le commerce illicite de médicaments, A. Ndiaye n’allait pas le solliciter. Il a ajouté que la loi réprime plus ceux qui vendent ces produits prohibés, ceux qui profitent de la détresse des autres que ceux qui en consomment. Par conséquent, il a requis deux ans dont six mois ferme contre B. Diédhiou et six mois avec sursis contre la bachelière.

Bien que son client se soit rétracté à la barre, le conseil de B. Diédhiou a plaidé coupable et a demandé au tribunal de lui tendre la perche.

L’avocat d’A. Ndiaye a aussi plaidé la clémence en présentant les regrets de sa cliente. « Sa grossesse relève de son destin. Elle ne recommencera pas », a-t-il soutenu.

Après délibéré, le tribunal a reconnu les prévenus coupables des chefs pour lesquels ils comparaissaient. Boubacar Diédhiou a écopé d’une peine de 1 an dont 6 mois ferme, tandis que sa coprévenue s’en est sortie avec une peine assortie du sursis de 6 mois