NETTALI.COM- Il y a des manquements par rapport aux préparatifs du Gamou. Le comité d’organisation et le maire de Tivaouane qui faisaient le point avec le ministère de l'Intérieur, ont mis aux bancs des accusés l’Ageroute, l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (Onas), la Sones et la Senelec.

A quelques jours de la célébration de la naissance du prophète Mohamed (Mawlid ou Gamou), tout n’est pas prêt dans la ville de Tivaouane qui va accueillir des milliers, voire des millions de fidèles. Selon le comité d'organisation de l'événement et le maire de Tivaouane Diop Sy, il y a des manquements avec l’Ageroute, l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), la Sones et la Senelec.

Lors de la réunion préparatoire tenue au ministère de l'Intérieur, il a été relevé « un énorme retard sur les travaux qui doivent être faits par l’Ageroute (Agence des Travaux et de gestion des routes) ». Le maire de Tivaouane a fait savoir que « l’agence n'a montré aucune volonté de respecter ses engagements par rapport aux voies de contournement ». « Pour poser un tapis, on fait 750 m à 1 km/jour. Il y a 5 km à faire. Donc, si les agents de l’Ageroute font bien leur travail, ils pourront le terminer en cinq jours. Mais, ce qu’ils ont négocié avec l’entreprise ne concerne que 2 km 600. Parce qu’ils pensent que c'est seulement les alentours de l’esplanade de la mosquée qui sont prioritaires », se désole Diop Sy.

Il poursuit : « C'est à cause d’eux qu'il y a tout ce retard qui cause d'énormes problèmes ». Insistant sur le fait qu’il ne veut pas que l'on construise une partie et laisser une autre, l’édile n’est pas rassuré par les assurances du directeur de l’Ageroute disant que l’essentiel des travaux pourrait être prêt à temps. « Ce n'est pas possible, parce que le Bourde débute lundi », fulmine-t-il.

Dans la même veine, il ajoute qu’il y a beaucoup de routes devenues impraticables à cause des eaux de pluies. Or, déplore-t-il, « s’il y'a des difficultés au niveau de la route centrale, empruntée pratiquement par tout le monde, l’ensemble de la circulation sera ralenti. »

L’Onas aussi en a pris pour son grade concernant les branchements autour de la mosquée. « Ils n'ont pas pris en compte la zone où le Président doit loger. On sait qu'ils vont le faire. Mais, nous déplorons le retard. Il y a une route qui doit être construite, mais, on est obligé d’attendre que les agents de l’Onas terminent leurs branchements », fustige Diop Sy.

Dans la foulée, il souligne que le bassin de rétention est devenu trop petit. Pour les eaux pluviales, le Dg a révélé que 500 millions de francs Cfa sont prévus pour lutter contre les inondations. Et  4 milliards 500 de francs Cfa y seront rajoutés. Car, le projet est de cinq (5) milliards de francs Cfa.

Sur les 75 camions de vidange réclamés par Mame Ousmane Samb, le président du bureau national du Coskas, l’Onas assure que les 50 camions seront mis à la disposition du comité d’organisation et l’Etat promet d’assurer les 25 restants.

Pour les branchements de la Sones, Diop Sy a souligné qu’ils avaient demandé 40 km. Parce que des villages sont restés six mois sans eau. « Le directeur de la SONES nous avait donné une autorisation. On avait déposé un devis pour 33 km et les villages rattachés étaient pris en compte. Ils nous ont dit qu'ils ne peuvent prendre en compte que les 18 km (au niveau de la ville). Et qu'il leur faut une autre autorisation du ministère pour prendre en compte l'autre partie. On a écrit au ministre, parce qu'aujourd'hui ces villages doivent être considérés comme des quartiers », a-t-il expliqué.

Quant à la Senelec, tout en louant ses efforts, le comité d’organisation lui reproche de n’avoir implanté que 420 poteaux électriques. Mais également de n’avoir installé que 463 lampadaires sur les 1500 promis. Ces lampadaires, a argué le maire, ne sont pas seulement pour la ville de Tivaouane. Aussi invite-t-il la Senelec  à faire plus d'effort pour combler l’ensemble des extensions qui sont en train d'être faites et qu'on peine à terminer. « A notre niveau, nous avons fait beaucoup d'investissements dans ce sens. Mais, ils sont venus avec de nouveaux poteaux pour changer les poteaux en bois. Mais, quand ils enlèvent les poteaux en bois, au lieu de prendre les lampes et de les mettre sur les nouveaux poteaux, ils les laissent là-bas. C'est du gâchis », déclare-t-il.

Dans sa réplique, le représentant de la Senelec a évoqué une dysfonctionnement. « Je vais veiller à ce qu'on ne laisse plus les lampes sur le terrain ou de les mettre dans les maisons environnantes », a-t-il promis.

Quid des opérateurs téléphoniques ? Diop Sy leur reproche d’avoir installé des antennes provisoires dans les lieux publics sans payer. « Ils n'ont jamais payé. Ça ne peut pas continuer. Ils occupent des espaces du domaine public. Ce sont des entreprises privées qui cherchent de l’argent. Elles peuvent payer à la commune », dénonce-t-il.