NETTALI.COM - Le directeur général de la cimenterie Dangote, Ousmane Mbaye, a souligné, vendredi l’’’urgence’’ d’une homologation par l’Etat des prix du ciment, afin de les stabiliser. 

"Je pense que tout le monde a intérêt que l’homologation se fasse très rapidement pour que les prix soient stabilisés, pour que chacun sache à quel prix il doit acheter le ciment’’, a dit M. Mbaye.

Il s’adressait à la presse au terme d’une cérémonie de signatures de conventions de financements de projets, au profit des communes de Pout, Keur Moussa, Diass et Mont Rolland.

Il a relevé que l’Etat avait bloqué le prix du ciment à l’usine depuis 2019.

"Quand l’Etat bloque le prix du ciment, cela (ne profite) pas aux consommateurs, du fait des spéculations (par) les différents intermédiaires’’, a noté le responsable.

Des discussions ont été engagées depuis plusieurs mois avec plusieurs autorités, notamment le ministère en charge du Commerce, a-t-il dit, estimant qu’elles avaient ‘’tous les éléments d’appréciation’’.

"Je suis sûr qu’ils sont en train d’y travailler pour trouver une solution très rapide, a-t-il noté, avant d’ajouter : ‘’il est vraiment urgent qu’une solution soit trouvée’’.

Il a relevé que l’Etat était même ‘’en train de perdre de l‘argent’’, car l’arrêt de production est synonyme d’absence de vente et de taxes.

Dangote, qui compte environ 800 emplois directs et indirects, a arrêté sa production depuis le mois de juin, en raison de la flambée des cours mondiaux du charbon, utilisé pour faire fonctionner ses machines et dont la Russie est le principal fournisseur, a relevé son directeur général Ousmane Mbaye.

La guerre entre la Russie et l’Ukraine a rendu difficile l’importation du charbon (houille) russe, entraînant du coup son renchérissement, a-t-il fait valoir.

Face au blocage des prix du ciment depuis 2019 par un arrêté ministériel, l’entreprise, pour ne pas vendre à perte, pratique interdite par la loi, a cessé toute production depuis juin, a expliqué son directeur général Ousmane Mbaye.

Elle continue tout de même à payer les salaires, même lors du congé collectif dont les agents ont bénéficié au mois d’août. Le personnel a repris depuis le 1-er septembre.