NETTALI.COM - Certaines victimes de violences basées sur le genre ne dénoncent toujours pas leurs bourreaux. Selon une étude, seuls 40% des victimes de ces violences vont vers les services de la police et sociaux.

L’Ong "Partners West Africa Sénégal" a réalisé dans sept régions dont Dakar, Thiès, Diourbel, Tamba Ziguinchor et Louga, une étude sur les violences faites aux femmes. Présentant les résultats de ladite étude, Pr Adjaratou Wara Aidara, Directrice de l'ONG Partners West Africa Sénégal, a souligné que la justice et la sécurité sont deux secteurs qui ont un rôle majeur à jouer dans la prévention et dans la lutte contre toutes formes de violences contre les femmes et les couches vulnérables.

Selon elle, les données des Nations-unies montrent que les violences faites aux femmes et aux enfants coûtent beaucoup d’argent au Sénégal. « Seuls 40% des victimes de ces violences vont vers les services de la police et sociaux. Ils se signalent auprès de leurs familles et de leurs amis. Seule 1 personne sur 10 va vers la Police. Ce qui représente moins de 15%. Ce qui est alarmant. Puisque la Police devrait être l'un des premiers lieux de signalement à côté des services sociaux dédiés », a déclaré la directrice.

Avant d’ajouter « malgré le travail abattu par les organisations de la société civile, les dispositions prises par les États et les organisations sous régionales, plus de 60% de cas qu'on n'arrive pas à identifier à cause de la victimisation, mais également par la peur d'aller vers ses structures pour diverses raisons ».

A ce titre, elle pense que les commissariats de Mbao et de Reubeuss, qui sont des modèles, devraient aider à identifier ces cas. Parce que, dit-elle : « ce silence leur permet de continuer puisque la plupart de ces victimes ne se signalent pas ».