NETTALI.COM- Souleymane Diagne, Directeur général de Génitec, l'entreprise choisie comme promoteur du projet reconstruction de l'hôpital Aristide Le Dantec, est monté au créneau pour faire des précisions sur "les déclarations mensongères du Fonsis et de la direction de l'hôpital ».

Le directeur de Général d'ingénierie et de technologie (Genitec), Souleymane Diagne,  face à la presse, a battu en brèche les propos de  Pape Demba Diallo, Directeur général du Fonds souverain d'investissements stratégiques (Fonsis), et le Dr Babacar Thiandoum, Directeur de l'hôpital Aristide. Ces derniers, rappelle-t-il, ont récemment soutenu que le Genitec avait signé un mandat de recherche de financement dans le cadre de la reconstruction de Le Dantec. « C’est faux », a déclaré Souleymane Diagne. Qui, déterminé à apporter la lumière sur cette affaire, explique : « au début du mois de mai, j'ai reçu pour la première fois l'architecte Malick Mbow dans mon bureau. Il m'a présenté le projet d'établissement de l'hôpital Le Dantec avec les plans architecturaux accompagnés de la lettre de validation du projet de reconstruction de l'hôpital en date du 9 mai 2014 ».

D'après lui, c'est pendant cette rencontre que M. Mbow lui a signifié les besoins de partenariat du directeur de l'hôpital. Autrement dit, celui-ci était à la recherche d'un partenaire technico-financier pour la réalisation du projet. Monsieur Diagne explique : « J'ai donné mon accord de principe et un rendez-vous a été calé, séance tenante, avec le directeur de l'hôpital Le Dantec pour le lendemain à 10 h ».

À en croire le directeur de Genitec International, la cassure a commencé en décembre 2021. Selon Souleymane Diagne, c'est à cette date, le 14 précisément, qu'ils ont adressé une correspondance au directeur de l'hôpital Le Dantec, d'ailleurs avec les preuves de fonds. “Ces fonds étaient mobilisés pour inviter le Dr Thiandoum à prendre les dispositions pratiques pour la pose de la première pierre avec les autorités étatiques”. Toutefois, d'après toujours M. Diagne, il n'y a eu aucune réponse de la part du directeur de l'hôpital.

Selon toujours son argumentaire, dans l'offre que son entreprise avait faite, il n'a jamais été question de vendre quoi que ce soit dans le périmètre foncier de l'hôpital. Il déclare à ce propos : “Dans notre offre, l'État du Sénégal ne va débourser aucun franc. Genitec International, en tant que promoteur, finance et réalise, clé en main, toute la reconstruction. Après, l'entreprise va mettre l'hôpital à la disposition du ministère de la Santé et de l'Action sociale. Et il doit fonctionner comme un établissement public dont les recettes seront sécurisées pour un bon remboursement de la dette.

“L'offre que nous avons faite est innovante”

Le directeur de l'entreprise n'a pas manqué de mentionner les avantages de leur offre. “Genitec International, promoteur du projet, va récupérer l'argent qui avait servi de financement à travers les recettes de l'hôpital sur une durée de 23 ans dont trois ans de différé avec un taux d'intérêt de 2 %. Et durant ces trois ans prévus pour la reconstruction, l'hôpital ne va rien rembourser. Pour ce qui est du paiement de la dette, par exemple, Le Dantec a empoché 100 millions de francs CFA le mois, selon nos estimations. Genitec, quant à elle, ne va prendre que le 10e des recettes pour le remboursement de la dette qui est étalée sur 23 ans. Cela va permettre à l'hôpital de rembourser cette dette sans même le sentir dans son fonctionnement”.

Mieux, M. Diagne explique qu'avec cette offre, l'État n'intervient que s'il y a cas de force majeure, au cours des 20 années d'exploitation de l'hôpital. De plus, il a fait savoir qu'ils ont même prévu d'installer une centrale solaire de 2 mégawatts, afin de permettre à l'hôpital d'avoir une autonomie énergétique. Cependant, malgré les décisions prises par l'État, à la grande surprise de Genitec International, choisie comme promoteur du projet de reconstruction de Le Dantec, il faut retenir que l'entreprise n'a reçu jusque-là aucune notification de rupture de contrat.