NETTALI.COM - Le débat sur l'utilité du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) a fait réagir l’institution. Son vice-président Pape Maël Thiam a fait face à la presse, ce mardi 16 août 2022 pour dire que "parmi les membres de l’opposition qui dénigrent l’institution, il y 'en a qui étaient des hauts conseillers qui ont siégé pendant 5 ans et qui ont participé aux travaux."

La date de l’élection des Hauts conseillers des collectivités territoriales (HCCT) est fixée au 4 septembre 2022. Mais depuis quelques jours, le débat sur la pertinence de cette institution jugée "budgétivoire", est relancé. C'est pourquoi son vice-président a fait face à la presse ce mardi 16 août 2022 pour dénoncer "les confusions malencontreusement entretenues".

"Depuis que son excellence Macky Sall a fixé la date de l’élection, il a été noté des déclarations erronées, des jugements hâtifs sur l’utilité du haut conseil des collectivités territoriales", a regretté Pape Maël Thiam.

Tout en rappelant que " le HCCT est une recommandation des assises nationales dont fussent signataires la majorité des acteurs qui le fustigent aujourd’hui ", celui-ci ne manque pas d'ajouter que " la configuration politique de cette assemblée consultative installée après les premières élections du Hcct du 4 septembre 2016, comporte les représentants des coalitions qui ont décidé de boycotter le prochain scrutin."

A ce propos, M. Thiam souligne qu'on trouve au niveau du Haut conseil, des conseillers de "Taxawu Dakar", des conseillers du Pds, des hauts conseillers de l’Ucs et d’autres coalitions. "Parmi les membres de l’opposition qui dénigrent l’institution, étaient des hauts conseillers et qui ont siégé pendant 5 ans et qui ont participé à nos travaux. Ces collègues sont des témoins patents et oculaires du bilan de l’institution", assène-t-il.

Ces précisions faites, M. Thiam soutient en effet que la création du Haut conseil est pertinente. " Elle est en cohérence avec la vision du chef de l’Etat déclinée dans le plan Sénégal. C’est une institution efficace. Elle est une utilité dans l’attelage institutionnel de notre pays", précise-t-il.

Selon ses explications, l’utilité du Haut conseil qui regroupe " les représentants des collectivités territoriales mais également renforcée par des experts, des universitaires, des juristes, des environnementalistes, des membres de la société civile et d’une frange importante de notre société représentée par nos familles religieuses" peut également s’illustrer par les résultats tangibles obtenus en si peu de temps. " En cinq ans, conformément à ses missions et attributions, adossé à un plan stratégique conçu, le haut conseil des collectivités territoriales a élaboré de nombreuses avis et recommandations, des contributions, des études sur des thématiques aussi variées et en cohérence avec les trois axes du Plan Sénégal émergent et aux préoccupations des sénégalais. 5 rapports dont quatre annuels et un quinquennal ont été produits", se réjouit-il.

Avant de poursuivre : " 4 contributions, 6 études, 26 avis répartis en 548 recommandations motivées ont été élaborées et mis à la disposition du président de la République et du gouvernement ; Et ceci, à travers l’audition de 145 structures et personnalités."

A l'en croire, parmi ces personnalités, il y a des élus locaux, des directeurs nationaux et généraux, des ministres de la République, de hauts cadres, des Ong, des organisations de la société civiles et des partenaires techniques et financiers... " Certains n’ont pas manqué de nous délivrer des missions de félicitations pour la qualité des travaux et des échanges au sein de notre structure. Ces avis, contributions, recommandations et études formulés par le Haut conseil ont permis au Président de la république et à son Gouvernement de lancer d’importantes réformes. Parmi lesquelles l’élargissement du champ d’intervention du Pacasen, le statut du chef de village", a salué Pape Maël Thiam.