NETTALI.COM - Accusé d’avoir délivré une fausse pièce d’état civil à un candidat au baccalauréat, P.N. Lo, le maire sortant de la commune de Niomré, a été arrêté par la police de Louga puis envoyé en prison depuis vendredi dernier. Il a entraîné dans sa chute, l’agent d’état civil et un agent administratif à la retraite, reconverti démarcheur.  Les mis en cause,  poursuivis pour  faux et usage de faux dans un document administratif,  continuent de nier les faits.

P.N. Lo, le maire sortant de la commune de Niomré, dans la commune de Louga, séjourne, depuis vendredi dernier, à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Louga. Le prédécesseur de l’économiste Moubarack Lo a été cité dans une affaire de délivrance de fausses pièces d’état civil.

En effet, ce dernier, qui a entraîné dans sa chute l’agent d’état civil, D. Diop  et S. Fall, un agent administratif à la retraite, a  été arrêté à  la suite d’une plainte qu’un candidat au bac avait  déposée au commissariat de Louga.  Ainsi, interrogé sur les termes de sa plainte, le plaignant, est resté catégorique : «Elève de Terminale, je voulais disposer d’une carte d’identité nationale. C’est ainsi que je suis  allé à la mairie de Niomré pour  me faire délivrer un extrait de naissance. Après avoir constitué mon dossier, je l’ai déposé. Mais je suis resté plus de trois mois sans que ma carte d’identité ne me soit délivrée, alors que la date de la tenue du Bac approchait. A ma grande surprise,  lorsque je suis entré en contact avec le service du ministère de l’intérieur, on m’a fait comprendre que mon extrait de naissance n’a pas été délivré dans les règles de l’art, dans la mesure où  son numéro est enregistré sous une autre identité.»

Très diligents, les hommes du commissaire Lamarana Diallo ont procédé à l’arrestation du maire sortant qui a apposé sa signature sur l’extrait en question. L’agent d’état civil, D. Diop  est lui aussi arrêté, ainsi que l’agent administratif à la retraite, S. Fall.

Les trois mis en cause, poursuivis pour Faux et usage faux  dans un document administratif, ont nié en chœur les faits qui leur sont reprochés. Le maire sortant,  P. N. Lo, convoqué tout dernièrement à la Sûreté urbaine (Su) de Dakar, au sujet d’une pièce d’état civil délivré à une ressortissante de la Mauritanie,  s’est lavé à grande eau face aux enquêteurs du commissariat central.

«J’avais entière confiance à mes agents, c’est pourquoi je laissais avec eux des documents pré-signés pour faciliter la  tâche à mes administrés qui sollicitaient des documents…», s’est-il défendu. L’agent d’état civil a lui aussi contesté son implication dans le dossier. «Je n’ai pas rédigé cet extrait de naissance», a-t-il. Seulement, il n’est pas en mesure de donner le nom de la personne qui l’a fait à sa place. L’ancien agent administratif, S. Fall, reconverti démarcheur de documents, cité lui aussi en 2018 dans une affaire similaire, a aussi tiré la couverture de son côté. Leurs  dénégations ont été sans effet.

Déféré au parquet de Louga, le trio a été confié au juge du deuxième cabinet d’instruction.