NETTALI.COM - Le couple Miriam Baongola et Housman Diallo a saisi le procureur de la République d’une plainte contre Mr Daniel, chef de Bureau protection HCR (Haut-commissariat aux réfugiés), pour abus de faiblesse et pour confiscation illégale de documents de voyage.

Evacués par les soins du Hcr sur Dakar depuis le 21 avril 2004 pour des raisons purement sanitaires, ils attendent toujours leur évacuation en Europe comme il l’a été suggéré par un médecin sénégalais. Dans la plainte dont Emedia a reçu copie, il est mentionné que des diagnostics ont été effectués en 2004 et Miriam souffrirait de Myomectomie. Ce qui s'est aggravé au fil du temps car en 2012, indique le document, à l’issue de multiples consultations, le médecin de la clinique de Fann Hock diagnostiquait qu’elle souffrait d’une récidive de Myomatose utérine diffuse avec des cas d’anémie compliquées. Que son état clinique nécessitait une intervention chirurgicale ou myomectomie.

Mais, renseigne toujours le document, que dans l’attente d’une décision du Hcr Dakar, la situation empire de jour en jour. Pourtant, le diagnostic du Dr Alipio conseillait de transférer Miriam dans un centre hospitalier ou s’effectuait l’embolisation notamment en Europe.

Il faut dire que les passeports de réfugiés dont ils disposent sont périmés. Ce, malgré le fait qu’ils ont été renouvelés.

" Jusqu’à nos jours c’est-à-dire après trois ans d’attente, rien n’a été fait et nous sommes toujours en attente du renouvellement de nos titres de voyage. (…) Durant ces 10 années passées sur le sol sénégalais, aucune assistance logistique, financière ne nous a été apportée alors que nous sommes à Dakar à cause du Hcr, et que tous les six mois nous nous faisons expulsés des appartements que nous louons et essayons de gérer tant bien que mal ", a dénoncé le couple.

A les en croire, leur situation au Sénégal est plus que délétère et ils lancent un appel à toutes et à tous pour retrouver leur dignité. Pour finir, ils ont indiqué que le Canada est prêt à les accueillir pour soigner Miriam mais " de mauvaises volontés bloquent la transmission des dossiers ".