NETTALI.COM- Grève totale les 10,11 et 12 août 2022. Le mot d’ordre est du Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) qui veut manifester contre « le manque de considération » et la « discrimination » dont se disent victimes les agents, de la part du gouvernement.

Les membres du Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) perdent patience par rapport à la satisfaction de leurs cinq points de revendication. C’est pourquoi, les syndicalistes comptent dérouler leur second plan d’actions. Concrètement, ils ont annoncé une grève totale de 72 heures. Plus précisément du mercredi 10 au vendredi 12 août 2022. « L'administration du commerce sera ce que nous voulons qu'elle soit. Si nous aspirons à une administration moderne à même de mieux garantir le pouvoir d'achat et la sécurité des consommateurs, engageons-nous ! », a mis en garde le secrétaire général du syndicat, Adama Mohamed Mbaye. Qui rappelle que ce second plan d'action aura les mêmes conséquences que le premier. En effet, la grève générale observée au ministère du Commerce et des PME, du mardi 19 au jeudi 21 juillet dernier a entraîné d’après le syndicaliste, de lourdes pertes pour l'économie sénégalaise, avec le ralentissement des activités portuaires et des frais de surestaries pour les opérateurs évalués à plusieurs centaines de millions, la désorganisation du marché et la dégradation du pouvoir d'achat des consommateurs. « Ces perturbations ont été notées du fait du respect à 98 % du mot d'ordre par les agents du ministère. C'est l'occasion de les féliciter et de les encourager », a relevé Adama Mohamed Mbaye.

Durant cette période cruciale, des rencontres ont été tenues avec, d'abord, la présidente du Haut conseil du dialogue social et ensuite le secrétaire général du MCPME, en plus de bonnes volontés qui ont joué les bons offices. « S'il est constant qu'un mouvement d'amélioration d'ensemble a été constaté pour les sortants de l'ENA, il n'en demeure pas moins que la différence demeure toujours abyssale », a expliqué le SG qui, en outre, regrette le fait que sur les cinq points de revendication du Synacom, aucun n'a été satisfait.

C’est pourquoi, le syndicaliste a invité ses camarades à rester « mobilisés et engagés pour la satisfaction sans délai, de leurs revendications ». Lesquelles portent sur l’alignement de la rémunération des commissaires aux enquêtes économiques et des contrôleurs du contrôle économique à l'aune des autres sortants de l'Ecole nationale d'Administration (ENA). En fait, selon M. Mbaye, « il y a des sortants de l’ENA qui sont des commissaires aux enquêtes économiques et des contrôleurs qui subissent une discrimination par rapport à d’autres sortants de l’ENA. »

Les syndicalistes exigent également revalorisation salariale des autres agents du ministère ainsi que le recrutement dans la Fonction publique des agents temporaires (chauffeurs, agents administratifs, agents contractuels) du département. La rénovation de l'ensemble des services régionaux et départementaux du commerce fait aussi parti des revendications. Le cinquième point porte sur « la dotation suffisante en moyens logistiques pour une poursuite correcte des missions dédiées (50 véhicules). » Le secrétaire général du Synacom qui parle de « problème très profond », renseigne : « l’administration du commerce est dépourvue de moyens logistiques. Nous n'avons pas de véhicule. Au mois de septembre de l'année dernière, l’État du Sénégal avait même procédé à la location de 50 véhicules pour 30 jours, pour nous permettre de travailler. Donc, l’État à même avoué ce manque. Nous demandons que ce point soit entièrement satisfait. »

Autant de griefs que les syndicalistes assimilent à un « manque de considération » et « discrimination » de la part du gouvernement à l'endroit de l'ensemble des cadres du commerce et autres agents du département.

Cependant, malgré sa détermination, le Synacom se dit disponible à dialoguer, mais dans le respect de leur dignité humaine.