NETTALI.COM-Alioune Tine ne semble pas être satisfait du bilan de la 13e législature. Selon lui, l’Assemblée nationale a été aphone sur les crises politiques qui ont rythmé ces cinq dernières années.

Exit la 13e législature ! Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse et ses collègues vont céder la place aux députés de la 14e législature qui seront choisis le 31 juillet prochain, date des élections législatives au Sénégal. Cependant, Alioune Tine, devant le Jury du dimanche, s’est prononcé sur les adieux de Moustapha Niasse avant de noter les parlementaires de la 13e législature. Le Président de Africa Joom Center dit apprécier les propos utilisés par le leader de l’Alliance des forces progrès pour faire ses adieux. « J’apprécie les termes qu’il a utilisés. Il a démontré qu’il est un sage. Il a raison de dire que l’opposant n’est pas un ennemi. L’opposant est un Sénégalais qui a des positions différentes et, par nature, la démocratie est conflictuelle. Mais c’est une gestion pacifique des conflits et le lieu par excellence de ce conflit c’est le parlement. Et c’est bien que Moustapha Niasse ait dit ça. C’est un grand homme politique, un grand homme de culture », a soutenu Alioune Tine.

Cela dit, l'invité de JDD  ne semble pas être satisfait du bilan présenté par la législature sortante. Car, rappelle-t-il, sur toutes les lois qui ont été adoptées durant cette législature, une seule a été proposée par le parlement et, c’est celle relative au règlement intérieur de l’assemblée.

En outre, Alioune Tine relève que l’Assemblée nationale a été aphone sur les crises qui ont eu lieu au Sénégal. Or, indique-t-il : « quand nous sommes dans ces crises, le parlement est une des institutions de régulation. Je pense que le parlement peut jouer un rôle dans les crises que nous traversons. Le parlement s’est effondré ». Selon lui, : « il faut qu’on ait un parlement de rupture de nature à protéger la stabilité du pays. Ça fait partie du rôle des parlements. On ne les voit pas, on ne les entend pas. Il n’y a même pas de débat au sein du parlement ». Il faut , à son avis, réformer les institutions. « Nous devons asseoir des institutions fortes qui nous permettent d’avoir une stabilité forte et durable et un sens aigu des responsabilités », fait-il savoir.