Les 10 éléments de la «Force spéciale», arrêtés lors de la manifestation de "Yewwi Askan Wi" sont en détention préventive à la prison de Rebeuss. Ils sont dispersés dans les chambres 3, 12 et 17.

Les éléments du commando de la «Force spéciale» ont été placés sous mandat de dépôt avant-hier, par le juge du 2e Cabinet, Mamadou Seck. Ils sont désormais pensionnaire de la Maison d’arrêt de Rebeuss. Selon nos informations, les 10 inculpés sont dispersés dans 3 chambres de la prison centrale. Bouna Bâ, Pape Ousmane Seck, Pape Mamadou Seck, Assane Dramé et Babacar Ndao sont écroués à la chambre 3.

Abdoulaye Ndiaye, Abdoul Aziz Niang, Ibrahima Diédhiou et Madické Diop sont à la chambre 12. Seul Mor Guèye qui avait fait des déclarations explosives à l’enquête préliminaire est emprisonné dans la pièce 17. Ces prisonniers sont inculpés pour les crimes de «complot contre l’autorité de l’État, acte de nature à occasionner des troubles politiques graves et de compromettre la sécurité publique, association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, destruction de biens appartenant à l’État, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de la commission d’un acte terroriste, détention d’armes et de munitions en vue de commettre des actes terroristes».

L’arrestation de cette bande remonte le 17 juin dernier lors de la manifestation organisée par de la coalition «Yewwi Askan Wi». La police avait interpellé 11 personnes, suspectées de mettre le chaos dans le pays. Des membres du group ont été interpellés, en premier, à Rufisque. Cuisiner par les éléments de la Sûreté Urbaine du commissariat de Dakar, Mor Guèye avait finit par coopérer. Il a reconnu avoir confectionné des «produits explosifs composés d’essence, d’acide et d’eau de javel mélangée avec de la moutarde pour créer un effet explosif».

Mor a balancé le reste du commando de la «Force spéciale». Il avait dit qu’un certain Babacar, sans autre précision, devait coordonner leur activité. Une perquisition faite sur son téléphone a permis de savoir que Mor et ses acolytes avaient mis en place des plans. Ils étaient prêts à «s’attaquer aux intérêts français et aux domiciles de certaines autorités de l’État». Il avait confié aux enquêteurs que la Centrale électrique du Cap des Biches faisait partie de leur cible. Il a avoué avoir jeté des cocktails Molotov dans la Centrale. Seulement, la détonation était faible.

De fil en aiguille, les hommes du Commissaire Sankaré avaient réussi à arrêter d’autres éléments. Puis, ils avaient saisi sur eux «27 cocktails Molotov prêts à l’emploi, 20 bouteilles contenant des produits chimiques nocifs, 59 bouteilles vides pour la fabrication de cocktails Molotov, 09 fusées fumigènes, 06 masques à gaz, 05 lunettes de protection oculaire, 01 masque de protection de visage, 01 matraque électrique, 01 revolver factice, 11 systèmes de herses destinées à crever les roues de véhicules d’intervention, 01 sac contenant des morceaux de tissus destinés à la fabrication des cocktails Molotov».