NETTALI.COM - Ousmane Sonko, leader de la coalition YAW, brise le silence après la manifestation de ce vendredi 17 juin. C'est pour s'en prendre, notamment à Macky Sall et le Haut Commandant de la gendarmerie nationale, Moussa Fall. Le patron de Pastef est aussi revenu sur les trois morts. Morceaux choisis.

“Macky Sall, vous ne serez plus président de la République à partir de février 2024’’ “Ce qui a démarré aujourd’hui, c’est le premier acte de la fin de votre règne en tant que président de la République. Nous pouvons vous assurer et vous garantir que vous ne serez plus président de la République, à partir de février 2024. Vous ne le serez plus. Et les tentatives d’intimidation ne marcheront pas. Ce que vous avez fait en Casamance, vous vous rendrez compte que, demain, si on appelait à une manifestation, vous allez voir encore 10 fois ou 20 fois plus de manifestants. Ce qui s’est passé à Dakar, considérez que ce n’était qu’un avertissement. L’une des principales raisons qu’on doit tirer de cette journée, c’est qu’il a voulu jauger le peuple Sénégalais. Mais le peuple l’a également jaugé, parce que, depuis un an et demi, il a fait croire à tout le monde qu’il est allé se préparer. Qu’il a tiré des leçons de l’année dernière. Qu’il allait s’équiper en France, Israël, Brésil, Turquie et partout. Qu’il a suffisamment d’armes de répression. Qu’il a recruté suffisamment d’agents de sécurité. Lui et son clan ont essayé de jouer sur la psychologie pour essayer de créer une peur généralisée.

Aujourd’hui, vous pouvez vous rendre compte que vous ne faites pas peur au peuple Sénégalais. Ce peuple n’est pas un qu’on apeure. Aujourd’hui, vous avez compris que vous n’aurez jamais suffisamment d’hommes de loi, d’agents de sécurité, d’armes pour retenir un peuple debout qui veut en finir avec la dictature. On peut aussi en conclure que tout l’entourage de Macky Sall dont la bravoure se limite aux conférences de presse tenues au siège de l’APR, qui avait promis de croiser le fer et de contrer la manifestation. On n’a pas vu l’ombre d’un cafard marron-beige dans les rues de Dakar. Ils sont tous allés se terrer comme d’habitude. Parce que vous n’avez pas la majorité sociologique dans ce pays. Vous pouvez continuer à vous raconter des histoires, quand vous êtes entre vous. Mais vous savez très bien que vous êtes une minorité sociologique et politique écrasante dans ce pays’.

“Macky n’est pas courageux. Il aime frapper derrière le dos’’

“On peut tirer comme enseignement que Macky Sall n’est pas un homme courageux. Il aime frapper derrière le dos. Mais, quand il s’agit de faire face à ses responsabilités, il est toujours embusqué derrière un commandement lâche et notamment de la gendarmerie et de la police. A ses messieurs, nous leur diront qu’ils sont des Sénégalais comme nous tous. Tôt ou tard, ils auront des comptes à rendre à la population sénégalaise. Je veux aussi dire qu’il ne fera pas un 3e mandat. Aujourd’hui, on a posé le premier acte de son départ, en 2024. Il ne s’agit pas d’une question de liste, mais, de la démocratie chèrement acquise au Sénégal…. C’est pour cela que nous ne pouvons pas abdiquer. Nous n’avons pas le droit. Nous nous battons sur la base de conviction et non sur des intérêts. Nous disons à la France de rester en dehors de nos affaires intérieures. Cette époque est révolue. Vous avez en face de vous des peuples, leaders, jeunesse décomplexés.’’

“Nous lançons un ultimatum à Macky Sall de libérer immédiatement tous les otages politiques qu’il a entre ses mains. Au-delà, nous viendrons les chercher, coute ce que cela coutera. Aujourd’hui, beaucoup de monde ont été arbitrairement arrêtés dont des leaders de YAW. Cet homme qui prétend aller libérer l’Ukraine et qui met sous embargo le Mali, n’est pas un démocrate, car, il ne peut pas tolérer une opposition dans son pays. A la presse, nous vous appelons à beaucoup plus de responsabilité. Ne soyez pas des radios milles collines…’’

“Nous vous promettons que ces crimes de plus dans le répertoire de Macky Sall, ne resteront pas impunis’’

“Je voudrais m’incliner devant la mémoire des 3 disparus. Nous avons appris qu’il y a des concitoyens qui ont été victimes de la répression aveugle des forces de défense et de sécurité de Macky Sall. L’une à Dakar et il n’avait rien à voir avec les manifestations à Dakar. L’endroit où il se trouvait a été incendié et son handicap ne lui permettait pas de s’en extraire. Les deux autres ont été enregistrés respectivement à Ziguinchor et à Bignona. C’était à dire, dans deux départements de la région de Ziguinchor. Il s’agit de M. Abdoulaye Diatta et de M. Idrissa Goudiaby. Nous présentons nos condoléances les plus attristées à leurs familles et à tout le peuple Sénégalais. Nous vous promettons que ces crimes de plus dans le répertoire de Macky Sall, ne resteront pas impunis.

Nous venons de vivre une journée qui s’inscrit en droite ligne de ce que nous avons vécu, il y a de cela un an et demi et qui est consécutif à la tentative de gestion autocratique du pouvoir d’Etat par Macky Sall et son clan. De quoi est-il question ? D’exercice de lois les plus élémentaires inscrites dans notre charte fondamentale qu’est la constitution et relevé dans toutes les lois librement votées dans ce pays. Parmi lesquelles, la liberté de manifester, s’associer, d’aller et de venir, mais également, de culte.

YAW a déposé une information, puisque, de par la loi et la constitution, il n’est absolument pas question d’autorisation, mais juste, une information d’une manifestation à tenir. YAW a organisé une manifestation pacifique, similaire, il y a à peine 10 jours, au même endroit et ayant regroupé des milliers et des milliers de manifestants, dans l’ordre, la discipline, sans qu’il y ait un seul incident. Il s’est trouvé que l’administration de Macky Sall, sous la dictée de ce même Macky Sall, a voulu interdire cette même manifestation. Il est évident que la manifestation a eu lieu et ayant été même beaucoup plus visible que si elle était autorisée. Aujourd’hui, Dakar a cessé de fonctionner durant toute la journée. Tout le Sénégal, j’allais dire a été bloqué durant toute la journée. Si la manifestation avait été autorisée, elle sera tenue uniquement à la place de la Nation, dans la discipline et dans l’ordre. Il n’y aurait eu ni blessés ni perte en vies humaines. Les gens auraient délivré leurs discours et ils seraient répartis tranquillement chez eux. Tout ce qui s’est passé aujourd’hui, est de la responsabilité unique et exclusive de Macky Sall.

“Les manifestations étaient beaucoup plus virulentes à Dakar et on ’an pas usage de tir à balles réelles’’

“La question qu’on pose est pourquoi à chaque fois, qu’il y a des manifestations au Sénégal, c’est dans le sud du pays que Macky Sall et sa gendarmerie s’autorisent à tirer à balles réelles sur des manifestants. Les manifestations étaient beaucoup plus virulentes à Dakar et on n’a pas fait usage de tir à balles réelles. Mais,s quand il s’agit de la Casamance, on croit pouvoir tout se permettre, parce que les Casamançais, aux yeux de Macky Sall, ne sont pas des êtres humains. Il vit une relation de mésestime et de haine vis-à-vis des Casamançais…. J’en fais les frais, car jamais au Sénégal, un politicien n’a été aussi haï, diabolisé sur son culte, sa famille, appartenance régionale, ethnique. Jamais dans l’histoire du Sénégal, on a vécu ça.

Le Sénégal est aujourd’hui un et indivisible. Ils sont une nation forte et enviée dans tout le monde avec des cousinages à plaisanterie, un brassage ethnique, religieux ou les gens se marient entre eux. Macky Sall, votre gouvernance basée sur la haine et la division ne marchera pas. Depuis que vous êtes président, on entend parler d’ethnie. Les Sénégalais ne vous laisseront pas brûler ce pays, créer des démons qui ont brûlé le Rwanda, instaurer une guerre ethnique ou civile dans ce pays’’.