NETTALI.COM  - Recruté à l'IAM pour dispenser des cours de droit, l'ex-capitaine de gendarmerie Touré a vite déchanté. La direction de l'école a décidé de mettre à la collaboration qui n'aura duré que quelques petits jours. 

Seydina Oumar Touré plus connu sous le nom de capitaine Touré n'est plus enseignant à l'institut africain de management (Iam). Malgré son enthousiasme affiché sur les réseaux sociaux, il n'aura fait que quelques jours de cours dans cette école.

"J’ai été contacté ce matin par la Direction de l’IAM qui a souhaité mettre un terme à notre collaboration pour des raisons que je préfère garder par respect pour cette grande école", a informé Seydina Oumar Touré dans un poste sur Facebook. L'ex-capitaine de gendarmerie dit renouveler ses remerciements au Professeur Moustapha Mamba Guirassi et au groupe IAM pour la confiance. "Il faut reconnaître qu’ils ont au moins essayé", écrit-il. Mais Touré ne se fait pas d'illusions. Selon lui, la Direction de l'IAM a cédé à la pression. "Cette pression sur l’IAM montre la vraie nature de l’homme politique africain qui combat ses propres citoyens", dénonce-t-il. Avant de s'interroger : "Où est la démocratie, où la liberté dans tout ça?" "Il est temps de grandir, il n’y a plus de colonisation, nous sommes entre compatriotes et ce pays nous appartient à nous tous. Quand on gouverne un pays libre, on ne combat pas ses citoyens, il faut les assister et les protéger quelles que soient leurs appartenances politiques et religieuses", poursuit celui qui a mené les premières enquêtes sur l'affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr.

Avec ironie, il conclut  : "Je pense que je vais repartir chez moi à Kolda, acheter mes bœufs et cultiver. Là aussi, je me demande s’ils ne viendront pas confisquer les terres et les animaux, ou même empêcher le ciel de pleuvoir. Dieu est très grand."

Le recrutement de Seydina Oumar Touré par l'IAM avait suscité un début de polémique. Des voix comme celle de l'ancien député Moustapha Diakhaté s'étaient élevées pour dénoncer "un outrage à la République et à la gendarmerie nationale".