NETTALI.COM – Dakar Dem Dikk rejette la décision la condamnant à payer 90 millions de francs CFA à son ancien directeur général. La société de transport maintient que Me Moussa Diop n’a pas droit à des indemnités de départ

Le tribunal de grande instance hors classe de Dakar a condamné Dakar Dem Dikk (DDD), mercredi 23 mars, à payer 90 millions de francs CFA à son ancien directeur général Me Moussa Diop.

Suivant cette décision du tribunal, cette somme représente le reliquat de ses indemnités de départ, à la suite de son limogeage. "Par ordonnance du 05 Janvier 2021, ce magistrat a fait droit à sa demande présentée sous forme de requête gracieuse donc sans débat contradictoire. Dès qu’elle a reçu signification de cette décision, la société Dakar Dem Dikk a initié une procédure de contestation et par ordonnance en date du 12 Février 2021, le même juge a annulé son ordonnance de saisie du 05 Janvier 2021 et ordonné la mainlevée de toutes les saisies pratiquées en vertu de ladite ordonnance pour absence de principe de créance détenue par Moussa Diop sur la société Dakar Dem Dikk", précise le communiqué de l'entreprise.

Cependant, DDD a interjeté appel de cette décision. La société de transport, dans un communiqué qui nous est parvenu ce vendredi, précise  que la mesure "ne peut fonder le paiement d’une quelconque somme d’argent à Moussa Diop puisque frappée d’appel et non assortie d’une exécution provisoire".

En fait, la société de transport maintient  que Me Moussa Diop n’a pas droit à des indemnités de départ. Les deux parties sont parallèlement en contentieux au pénal. "Pour cette juridiction, de tels documents ne sauraient constater la tenue d’une réunion du Conseil d’Administration de Dakar Dem Dikk ayant adopté les mesures alléguées par Moussa Diop puisqu’en droit des sociétés, seul un procès-verbal signé par le Président du Conseil d’Administration et au moins un autre administrateur est de nature à constater les résolutions d’un Conseil d’Administration et non un simple document établi unilatéralement par le Président du Conseil d’Administration et non fondé sur un procès-verbal en bonne et due forme", a ajouté le texte.