NETTALI.COM - Cinq ans de prison ferme, c’est la peine qu’encourt Ousmane Diallo, le maître coranique qui aurait été surpris en plein acte contre nature sur la terrasse de la mosquée de Sicap Amitié baobab-Karack. Il sera fixé sur son sort le 8 mars prochain.

L’affaire des deux homosexuels présumés qui ont été surpris en pleins ébats sur la terrasse de la mosquée de Sicap Amitié-Baobab-Karack à l’heure de la prière du crépuscule a été jugée, ce mardi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. C’est le fils de l’imam de la mosquée, Ousmane Diallo, âgé de 35 ans, qui a comparu devant le prétoire. Son co-détenu, âgé de 16 sera jugé devant le tribunal des mineurs. Ce dernier risque 5 ans de prison ferme même si, face au juge, il a rejeté les faits d’actes contre nature qui lui sont imputés.

Devant la barre, le prévenu a soutenu qu’il enseigne le coran et assure en même temps la sécurité de la mosquée. A l’en croire, le jour des faits, il voulait acheter du café avant d’aller suivre le match de football opposant Sénégal/Burkina Faso lors de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun. Arrivé à Bourguiba, le garçon, d’après ses dires, lui a demandé de lui faire des prières. « Une fois sur la terrasse de la mosquée, un groupe d'individus nous a rejoint sur les lieux. On était en train d'apprendre le coran », a-t-il en soutenu en martelant mordicus qu’il n’est pas l’homme qui apparaît dans la vidéo.

Un argumentaire contraire à ses déclarations faites à l’enquête préliminaire où il disait que c’est Daouda qui lui avait fait des avances et une fois sur la terrasse il a accepté et ils ont couché ensemble. Il soutenait qu'il voulait déposséder le garçon des djinns  et ignorait pourquoi il avait un penchant pour les hommes. « Je suis saint d'esprit. Ce sont les gens qui me taxent de fou. Je souffre de temps en temps de surmenage. Je prends des médicaments pour dormir », a déclaré le prévenu tout en campant sur sa position.

Le parquet a requis 5 ans ferme contre lui. L’avocat de la défense a plaidé la démence car, selon lui, son client ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales au moment de la commission des faits.

Le jugement sera rendu le 8 mars prochain.