NETTALI.COM – En direction des élections législatives fixées au 31 juillet 2022, la question du parrainage refait surface. Abdoul Mbaye demande à la CEDEAO de sanctionner Macky Sall, qui aurait refusé d’appliquer la décision de la cour de justice de l’organisation sous-régionale.  

Dans une publication sur Facebook, l’ancien Premier ministre relance la plainte de certains opposants sénégalais auprès de la CEDEAO, relativement à la loi sur le parrainage.

Abdoul Mbaye demande à l’organisation sous-régionale de sanctionner le président Macky Sall qui refuse d’appliquer la décision de sa cour de Justice.

‘’ On attend les sanctions de la Cedeao contre Macky Sall qui refuse d’appliquer la décision de sa Cour de justice exigeant la suppression du parrainage introduit par une modification de la Constitution. Cette manipulation lui avait permis d’être élu en 2019 ‘’, exhorte le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT).

Dans un entretien avec Enquête en avril 2021, Abdoul Mbaye réagissait déjà à la décision de la CEDEAO, qui a remis en cause le système de parrainage introduit par Macky Sall en 2018, après la saisine de Me Abdoulaye Tine. "L’opposition sénégalaise, rappellait-t-il, n’a jamais cessé de décrier le parrainage introduit en 2018, dans le seul but d’assurer l’élection, sans coup férir, de Macky Sall. Il lui a permis, sans doute sur la base de sondages, de choisir ses opposants à l’élection et de les battre, dès le premier tour. Le Sénégal n’avait jamais vécu un recul démocratique de cette importance, auparavant. La Cour de justice de la CEDEAO vient de reconnaître que ce système de parrainage a porté atteinte au principe de la libre participation aux élections".

Selon Abdoul Mbaye :  "Il faut se souvenir que cette action auprès de la cour de la CEDEAO, portée par M. Abdoulaye Tine, avait été engagée par toute l’opposition membre du FRN, dès le mois de décembre 2018, en procédure accélérée. Malheureusement, elle n’a donné lieu à décision que maintenant et donc après l’élection présidentielle de 2019. L’important reste que le monde et les citoyens sénégalais sachent que Macky Sall a été élu, en organisant des élections non libres. Il se pose ainsi la question de sa légitimité, comme nous l’avions très tôt souligné".

Pour clore ce chapitre, l’ex-Premier ministre dira : " La Cour de justice de la CEDEAO demande, en outre, la suppression de ce système dans les 6 mois : c’est un des combats de l’opposition sénégalaise pour revenir aux conditions qui ont permis la seconde alternance et l’accès de Macky Sall au pouvoir. J’en retiens qu’il ne faut jamais désespérer de la justice. Lorsqu’elle disparaît chez vous, on peut la retrouver ailleurs ".