NETTALI.COM - Les réactions n’ont tardé après le face-à face entre le président de la République et une partie de la presse nationale. Thierno Alassane Sall, président du parti "République des valeurs", parle d'exercice extrêmement honteux en soutenant que la seule chose demandée à  Macky Sall, c'est une date pour la presidentielle.

Soutenant que Macky Sall aurait pu sortir par la grande porte, Thierno Alassane Sall rappelle que "le Conseil constitutionnel a enjoint le Président de la République par sa décision du 15 février dernier d’organiser les élections dans les meilleurs délais avec la liste déjà préalablement arrêtée de candidats". En réaction à la sortie du président de la République indiquant que le choix de la date de la présidentielle dépendra de l'issue du dialogue qu'il entame lundi, le président de la "République des valeurs souligne que "ce sont les candidats qui avaient fait un recours et qui avaient obtenu que le Conseil constititionnel prenne cette décision". "Pour le Conseil constitutionnel, toutes les conditions pour aller aux élections sont réunies sauf la fixation de la date qui relève du président de la République qui avait, lui-même, suspendu le processus. On n’attend pas autre chose de lui, ni d’un dialogue, ni d’amnistie, ni rien. À la place, au lieu d’exécuter cette décision du Conseil constitutionnel, le Président invite à un dialogue où il a trié des personnes qui sont faites pour ne pas s’entendre", dit-il. Avant de s'interroger : "Comment on peut réunir des spoliés, des candidats officiellement retenus, des acteurs de la société civile, des personnes qui ne sont pas faites pour s’entendre pour ensuite dire qu’il n’y a pas de consensus?". "On n’est plus dans un débat où il peut trancher, on lui demande une date. C’est la seule chose qu’on lui demande", insiste Thierno Alassane Sall.

En outre, le candidat de la "République des valeurs" annonce son intention de saisir le Conseil constitutionnel d’un recours dans les prochaines heures. "Il était déjà en cours, on va l’amender. Demain ou après demains, on va le déposer pour carence du président de la République à exécuter les décisions du Conseil constitutionnel", explique Thierno Alassane Sall. Qui ajoute à propos du dialogue : "Ce ne sont pas nos idées qui importent, ce qui importe c’est la décision du Conseil Constitutionnel." Autrement dit, il ne compte pas répondre à l'appel de Macky Sall.