NETTALI.COM- La troisième rencontre entre le Gouvernement et les syndicats enseignants tenue ce samedi 19 février 2022 n’a pas encore permis de trouver un dénouement à la crise scolaire. Le régime indemnitaire constitue le point d’achoppement entre les deux parties qui se sont données rendez-vous jeudi prochain.

Troisième rencontre et troisième échec pour les négociations entre le gouvernement et les syndicats enseignants en grève depuis des mois. En fait, les négociations reprises ce samedi 19 février 2022 pour essayer de trouver une solution à la crise scolaire n’ont pu rien donner. Car,  après sept tours d’horloge d’échanges, les deux parties butent sur le régime indemnitaire. Le G7 dit attendre toujours des « propositions concrètes concernant la correction du système de rémunération des agents de l’Etat ».

Les syndicalistes sont loin d’être satisfaits par les différentes propositions de l’Etat par le biais du ministre des Finances.  Il s’agit entre autres de la revalorisation de la prime scolaire passée de 25.000 FCfa à 60.000 FCfa, le relèvement de l’indemnité d’enseignement qui passe de 50% à 60%, l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement qui va augmenter de 100%, soit de 150.000 FCfa à 300.000 FCfa. L’indemnité de recherche documentaire et celle liée à la fonction dirigeante vont connaître une hausse sans compter la défiscalisation de l’indemnité de logement qui est de 100.000 FCfa. « En plus de l’application des accords de 2018 notamment dans le cadre de l’augmentation de diverses indemnités pour un montant de 171 milliards, alors si on fait le total de tout cela, entre 2012 à aujourd’hui, les enseignants ont eu à recevoir de la part de l’Etat des efforts aussi importants qui ne seraient pas moins de 564 milliards de francs CFA. Pour cette année, on est à 90 milliards », fait savoir le ministre Abdoulaye Daouda Diallo.

Revenant sur la rencontre, il renseigne : « sur les sept points globalement, on n’a pas eu des difficultés, excepté les deux points sur lesquels il y a eu des interrogations. Par souci d’équité et surtout de correction, il nous a été demandé de travailler de façon appréciable dans le cadre de l’augmentation de l’indemnité d’enseignement. Nous avons donc proposé à faire des efforts à ce niveau », renseigne-t-il. Avant d’ajouter : « l’autre question qui est ressortie, c’est l’indemnité de logement. En dehors de la défiscalisation, les syndicats nous ont proposé de travailler aussi dans le cadre de son augmentation. ».

Soulignant que « c’est une demande nouvelle », le ministre assure que le gouvernement est dans les dispositions de l’examiner dans le futur. « On y travaillera », promet-il, tout en affichant un certain optimisme quant à la suite des négociations, prévues jeudi prochain. « Globalement, nous pensons que la rencontre s’est bien passée, mais nous avons demandé au regard de tous ces efforts importants que l’Etat a eu à faire, aux enseignants de suspendre leur mot d’ordre en attendant que les discussions continuent et nous avons espoir que c’est une demande qui sera suivie d’effet parce que fondamentalement beaucoup d’efforts ont été faits », déclare Abdoulaye Daouda Diallo.

Il lance aux syndicats que « la porte n’est pas fermée » mais, les avertit qu’il y a un cadrage budgétaire à respecter. Autrement dit, l’Etat ne pourra pas satisfaire certaines revendications. « Ce qui est constant c’est que nous travaillons toujours à trouver des solutions aux problèmes qui nous sont posés. Ce qui est sûr, c’est que pour cette année, je ne vois pas comment on pourrait évoluer dans cette enveloppe là mais nous avons arrêté avec eux une échéance qui est précise. C’est en deux ans que nous allons le faire. Pour l’application de ces mesures, il fallait un peu de temps dans le cadre de la préparation d’une loi de finances rectificative mais le président de la République nous a instruit de travailler sur l’application dès le mois de mai de cette année », déclare à qui veut l’entendre le ministre des Finances.