NETTALI.COM - Une lettre falsifiée du président de la République pour l’établissement d’un passeport diplomatique au patron de la multinationale en gestion portuaire, a été l’élément déclencheur de l’enquête de la Division des investigations criminelles (Dic) qui a abouti à plusieurs arrestations, dont celles de deux gendarmes.

On en sait un peu plus sur l’affaire des passeports diplomatiques.  Au début de l’affaire était la falsification du courrier du chef de l’Etat, Macky Sall. En effet, le courrier authentique avait été falsifié et scanné, deux noms rajoutés sur la lettre de la Présidence ordonnant l’octroi d’un passeport diplomatique au Directeur général d’une firme internationale exploitant une concession au Port autonome de Dakar.

D’après nos informations, le Dg en question avait saisi le Président Macky Sall pour solliciter un passeport diplomatique. Une demande qui avait été acceptée et un courrier adressé au ministère des Affaires étrangères dans ce sens. Lorsque le courrier est arrivé, les services du département de la Diplomatie sénégalaise ont découvert que le document en provenance de la Présidence de la République avait été scanné avant d’être remis aux Affaires étrangères. Deux noms y ont été ajoutés. La Présidence de la République est ainsi informée et c’est l’Aide de camp (Adc)  du chef de l’Etat, le Général Meissa Sellé Ndiaye, qui s’est chargé, lui-même, de saisir la Dic.

Une enquête avait ainsi été ouverte, dans la plus grande discrétion. Pour les besoins de l’enquête, un agent de la Dic s’est infiltré et s’est fait octroyer un passeport diplomatique, moyennant le versement d’une somme d’argent.

L’un des premiers à tomber est Limamou Laye Seck, rentré récemment au Sénégal après un long séjour à l’étranger. Le reste de la bande, dont deux agents du ministère des Affaires étrangères et deux gendarmes, sera par la suite  arrêté.

Limamou Laye Seck, Ousseynou Bâ, Assane Ndione, Badara Sambou, Cheikh Samb et Aly Ndao, citées dans le trafic de passeports diplomatiques, seront présentées devant le procureur de la République. Ils risquent d’être inculpés et placés sous mandat de dépôt.